mardi 21 octobre 2008

Jour 21 – 20 octobre

Départ à 8h00 pour traverser la baie du Delaware, la météo est de 10-15 noeuds qui deviendra 5-10 en soirée, nous sommes étonnés que les autres bateaux au mouillage ne profitent pas de ces conditions très correctes pour lever l’ancre eux aussi. Les voiles sont sorties et bien gonflées le temps de rejoindre le chenal principal, qui lui fait face au vent et nous oblige à continuer au moteur. Ça brasse un peu plus au moteur et on fait route aux côtés d’un gros voilier canadien, aussi bien le suivre en arrière pour qu’il nous brise les vagues! Tout au long de la journée on profite d’un courant de marée qui nous suit jusqu’au canal vers la baie de Cheasapeake et augmente notre vitesse jusqu’à 8 noeuds. Une étape plus grande que prévue qui se termine au bassin de Cheasapeake City, d’ou on ne pourra sortir qu’à marée haute, mon faible tirant d’eau me manque déjà.

Jour 20 – 19 octobre

Journée sans ambition, de toute façon le vent souffle encore 20-25 noeuds sur la Delaware. On marche jusqu’au West Marine pour y acheter un nouveau câble de dérive mais ils n’en ont pas, je me contenterai donc de reformer la boucle au bout du câble puisque c’est à ce niveau que ça a lâché hier. Au moins ils ont des « swage block » en cuivre au lieu d’aluminium, j’espère que ca tiendra mieux...lorsque je l’aurai posé, car pour ce faire je dois plonger sous le bateau et n’en ai aucune envie par cette température d’automne! On termine cette petite journée par l’exploration de Cape May et un souper au resto du port qui offre un quai à dinghy pour s’y stationner.

Jour 19 – 18 octobre

Ce matin plusieurs bateaux sont arrivés au mouillage, tout le monde est ici pour prendre du repos, de toute façon le vent souffle 20-25 noeuds et la baie du Delaware que tous doivent remonter est réputée pour s’agiter rapidement à cause de ses hauts fonds. Pas les conditions idéales mais Cape May n’est pas la plus intéressante ville pour s’attarder non plus, alors je met le cap vers la baie malgré l’absence d’enthousiasme d’Audrée compte tenu des conditions météo. Pour se rendre au mouillage prévu on doit affronter les vagues de pleine face, elles ne sont pas si grosse, mais sont bien raprochées et le bateau tappe dans chacune en n’oubliant pas de nous arroser à chaque fois. Peu de temps après avoir débuté ce manège un impact se fait entendre, je descend rapidement dans la cabine pour constater que le câble de dérive à cédé. Comme le mouillage visé est peu profond et que Haboob est maintenant obligé d’étirer sa dérive six pieds sous l’eau, en plus de possible bris que l’impact aurait pu causer, on rebrousse immédiatement chemin vers le port de Cape May. Bon, notre place pour ancrer a été prise pendant la balade et je ne vois plus d’endroit disponible pour un voilier qui tire six pieds au lieu de deux, sauf un racoin que personne n’a considéré en bordure du chenal... ça suffira. Vers 23h j’ai l’impression que le bateau ne réagit pas normalement au bout de son ancre et pour cause, le cablôt se dirige vers la quille plutôt que l’avant. Donc la corde s’est entourée autour de la dérive, mais dans quel sens? Un tour d’un bord puis de l’autre donne aucun résultat, deux tours et ça n’y change rien. Fait chier, en plus que le moteur peut s’orienter de côté que de 10 degrés pour faire pivoter, il lui faut toute sa puissance pour y arriver... Par chance au troisième tour la corde reprend sa place en avant, ça fait tout de même deux heures que je tente de résoudre le puzzle. Comme le courant change de direction suivant la marée ici, il vaudrait mieux aller ailleurs, sauf qu’il fait complètement noir. C’est en dinghy que je me promène entre les autres bateaux afin de trouver un nouvel emplacement, je place un « waypoint » au GPS afin de le retrouver facilement avec Haboob. Une fois l’ancre bien crochée, on se fait pas prier pour prendre du repos.

Jour 18 – 17 octobre

Lever tard pour ne pas faire grand chose de la journée, un peu de visite à Cape May ou l’on peut se promener en dinghy au coeur de la ville, il y a des canaux comme à Venise mais avec une architecture américaine moderne! Dodo.

Jour 17 – 16 octobre

Dès le réveil on amène les bidons d’essence en dinghy pour les remplir, les voiliers sensés partir dès la première heure du jour sont toujours à l’ancre et inactifs, étrange. La météo n’est pas trop mauvaise mais loin d’être idéale, 20-25 noeuds S qui virera NW au courant de la nuit avec possibilité d’orages en après-midi et soirée. Après une petite tournée en dinghy auprès de différents bateaux, on apprend que c’est la raison pourquoi tout le monde dort. Je serais tenté de faire pareil mais la météo des prochains jours ne s’annonce pas meilleure, j’hésite à partir n’étant jamais allé sur l’océan. L’ancre est néanmoins levée à 10h00, le plus petit voilier de la baie laisse donc les gros lourdeaux derrière! Tout va bien mais dès qu’on met le cap vers le sud on prend les vagues de face, pas possible de sortir de voile non plus à moins de louvoyer mais avec une journée de 22 heures à faire, mieux vaut dépenser un peu d’essence et suivre le chemin le plus court. Ça avance oui, mais ça brasse aussi et on a rapidement un léger mal de mer, Audrée adopte le gavage comme remède et ça fonctionne alors je l’imite temporairement. Les heures avancent et le vent forci en changeant de direction, ce qui permet de monter la grand-voile arisée et le génois, le bateau est plus stable ainsi. La nuit arrive et est très sombre, le ciel est couvert de nuages et le vent souffle selon les prévisions soit 20-25 noeuds, chouette ambiance pour une première navigation de nuit! Éventuellement le mal de mer me revient mais beaucoup plus intense, alors que je suis allongé en ne pensant qu’à ne pas vomir, le vent s’intensifie et on se retrouve survoilé... Bon, faut aller sur le pont pour se battre avec les voile, j’affale tout car je n’ai aucune envie de devoir y retourner... Retour au banc pour continuer la lutte au mal de mer. Par chance qu’Audrée se sent bien en ce moment! Une fois ce foutu mal de coeur partit on peut remettre le génois qui tire aisément le bateau à sa vitesse de coque, c’est donc sous cette seule voile qu’on voit défiler Atlantic City pendant plusieurs heures. Le vent est établi à 25 noeuds et creuse des vagues d’environ 5 pieds, au grand largue le bateau est confortable et facile à barrer. Au petites heures du matin, le temps est plus frais et on a hâte que le soleil se pointe pour nous réchauffer et nous aider à ne pas cogner des clous. On arrive enfin à Cape May pour 8h00, après 22 heures de navigation pour franchir une distance de 120 miles nautiques, on met rapidement l’ancre à l’eau puis dodo.

Jour 16 – 15 octobre

Petite étape vers Sandy Hook d’ou l’on fera la traversée vers Cape May, on fait un petit détour pour passer au pied de la statue de la liberté. À destination on met pied à terre vers un magasin nautique, toujours pas de pilote auto... En soirée on rencontre d’autres voiliers qui prévoient traverser demain et on prépare le bateau en vue de demain; le gréement est ajusté, les voiles endraillées, ravitaillement en eau et essence... bon, juste en eau finalement car la marina est fermée.

Jour 15 – 14 octobre

Poursuite du tourisme à New York avec comme objectif premier de trouver un pilote automatique pour la traversée qui s’en vient. Grosse déception d’apprendre que le West Marine n’en a aucun en stock...faudra barrer. On poursuit notre marche sur la 34e et passe devant l’Empire State Building avant de se rendre au quartier chinois pour y manger du poulet General Tao, c’est plutôt dans ce quartier qu’en Chine que le met aurait été inventé! En soirée on voit un film au cinéma avant de faire l’épicerie à notre trouvaille d’hier soir. Voilà pour New York, grosse ville intéressante mais qui manque de charme à mon goût.

Jour 14 – 13 octobre

On débute par du lavage dans une buanderie à trois coins de rue du quai à dinghy, ce qui prend tout de même pas mal de temps en considérant les déplacements et l’attente pendant la brassée de lavage. En soirée on fait les touristes à Times Square en fesant du lèche-vitrine notament au Toys’R’Us, M&M, Hershey, etc. Vive la consomation! Pour courroner le tout, un souper typiquement américain, du bon McDo! Au retour on trouve, caché derrière une petite façade, une immense épicerie ou l’on se promet de revenir demain.

Jour 13 – 12 octobre

Départ vers New York avec l’intention de s’ancrer en face du 79th Boat Bassin comme le recommande notre guide. Le temps est ensoleillé et la route se déroule bien, par contre l’endroit pour ancrer n’est pas fameux, j’ai l’impression qu’ils ont ajouté des corp-morts depuis la rédaction du guide et l’espace pour ancrer se fait rare, surtout qu’il faut considérer de bons courants dans les deux sens. En cherchant un endroit approprié on aperçoit Étienne de Debonair II qui vient nous saluer dans son petit dinghy à rames et chapeau de pêcheur qui lui donne un air de Gilligan! On passe près d’une heure pour mouiller les 2 ancres afin d’en avoir une bien plantée en tout temps selon le courant qui change de direction. Il y a un quai à dinghy tout près alors on va explorer les environs, on est près de tout, incluant le métro, ce sera parfait pour faire les touristes en ville. On commande des sandwiches grecs qu’on mange dans Central Park. Au retour en soirée on se butte à une cloture verrouillée qui empêche l’accès au dinghy, on doit escalader celle-ci pour terminer la journée à l’hotel le moins cher de toute la ville, 0$ par nuit pour être au coeur de Manhattan, ça vaut bien cette petite complication!