mercredi 11 février 2009

Jour 135 – 11 frévrier

Journée consacrée au dernier détails avant de partir, comme acheter le maximum de glace, aller reporter une revue empruntée, trouver un briquet, uploader les cartes de Cuba sur le GPS, attacher tout ce qui pourrait tomber en navigation, faire des repas et collations froides, etc. La journée est bien remplie et nous sommes pressés de terminer car plusieurs amis rencontrés au cour du voyage se retrouvent sur la plage en fin d’après-midi. Petite rencontre sympatique qui se termine en souhaitant de revoir tous et chacun, mais on sait bien qu’en réalité on ne reverra pas la majorité d’entre eux... Dommage, mais bon je suppose que ça fait partie de la vie de bateau. Retour à nos moutons (ceux formés par les vagues), on espère qu’ils aient le temps de diminuer au courant de la nuit, le vent va baisser à 12-14 noeuds mais la mer est bien formée par la semaine de fort vents que l’on vient de recevoir. En tout cas la décision est prise de lever l’ancre à 6h demain matin, puis vers 9h nous serons rendus à une étroite passe peu profonde que l’on espère assez protégée, surtout pour Argo qui passera théoriquement avec 6 pouces sous la quille au plus haut de la marée. Le reste de l’étape devrait être sans embuche, sauf peut-être des vagues plus courtes et incomfortables de minuit à 4h du matin lorsque nous devrons passer par dessus le banc à l’est de Ragged Island, ce que je prévois être le moment ou j’aurai le mal de mer. Au bout de 32 heures et 160 miles plus loin on devrait arriver à Bahia de Vita pour passer quelques heures avec les autorités cubaines et finalement dormir. Voilà pour les plans, sans trop savoir s’il seront bien respectés. Bye bye Bahamas.




Ajout de soirée : Je vais en ville pour faire une dernière mise à jour du blog avant de traverser à Cuba. Vers 23h les rues sont désertes et deux personnes m’abordent pour me demander de les reconduire à leur voilier, sauf qu’il est de l’autre côté du port et ça me prendrait une bonne heure aller les reconduire avec le fougueux 2.5hp du dinghy. Pas de problème, ils ont une chaloupe Boston Whaler avec moteur de 115hp à la marina tout près! Il me suffit d’aller les reconduire et ramener l’embarcation (car ils partent eux aussi au lever du soleil), ça ne prend évidemment pas une heure faire l’aller-retour, moteur au fond!

Jour 134 – 10 février

La fenêtre météo s’annonce bien alors on fait les derniers approviosionement en nourriture et eau. Jusque là assez banal comme journée mais comme il ne nous ait pas arrivé de périphétie depuis quelques jours, un catamaran québécois à vite fait de rectifier la situation en se metant à couple d’un bateau de pêcheur. Au début on se demande pourquoi il sont là, pour acheter du poisson? Non ça ne fait pas de sens, on va aller voir ce qui cloche. Évidement ils ne sont pas là volontairement, c’est plutôt une de leurs hélices qui s’est prise dans la corde d’ancre du bateau bahamien. Au moment ou nous arrivons, ils en sont à aller porter une ancre en dinghy pour se déprendre de la fâcheuse situation, sauf que leur pneumatique est en panne moteur et dérive. Le p’tit gros reprend ses air de « dinghy-tow », premièrement pour aller mettre la dite ancre au large, puis ramener le pneumatique à la dérive. Un jeune américain vient également aider en tirant tant bien que mal avec sa chaloupe et moteur 60hp de reculons, il n’arrive pas à grand chose, mais ça aura aidé l’équipage à rompre les liens avec le bateau de pêcheur. Le catamaran cogne au fond et continu à dériver tranquillement, l’ancre le tire du coin arrière-gauche et dans cette position il prend beaucoup dans le vent. Nous allons porter une deuxième ancre de taille au large, la corde de celle-ci est à l’avant du bateau et permettra à l’équipage de remettre le voilier face au vent, écarté de tout danger. Tout est bien qui fini bien, la petite aide qu’on a pu leur apporter semble très apprécié et ça nous fait toujours plaisir de prendre de l’expérience dans ce genre de situation lorsque ce ne sont pas mes bebelles qui sont menacées!

Jour 133 – 9 février

Approvisionnement et discussion sur une possibilité de partir sous peu pour Cuba, les tendance à long terme indique une diminution des vents avant qu’un nouveau front froid ferme la fenêtre météo. Avec le radio ondes-courtes j’ai réussi à recevoir des weather fax sur l’ordinateur, ce qui rend le voilier plus autonome car plus besoin de demander les prévisions aux autres.

Jour 132 – 8 février

Dimanche, tout est fermé... On en profite pour pitonner sur internet et se mettre à jour dans les nouvelles et les potins.

Jour 131 – 7 février

Pas grand chose aujourd’hui, il vente toujours à écorner les boeufs alors pas question de partir dans une mer de 9 pieds (et donc statistiquement une à chaque 2-3 heures qui fait 18 pieds), de toute façon on n’est pas prêt côté ravitaillement.

Jour 130 – 6 février

Nos jouets arrivent aujourd’hui et nous (Édouard et moi) ne sommes absolument pas assez patient pour attendre d’aller les chercher confortablement demain, alors on met les imperméables et direction Julia IV! Tout est bien là, on doit un grand merci à Lionnel qui a magasiné le tout puis Joël qui à trainé les bagages jusqu’ici. Puis ce soir pour faire changement c’est moi qui prépare le souper sur Argo, du poulet général tao aux bahamas...ahh, la survie en milieu marin.

Jour 129 – 5 février

Une autre journée qui passe vite malgré qu’on ne fait pas grand chose. Puis en soirée j’ai habitude d’aller brancher l’ordinateur sur le côté de l’épicerie pour recharger les batteries et capter Internet. Très calme comme coin normalement, mais ce soir j’ai eu la surprise de voir arriver à deux pieds de moi un pouilleux avec des fils électriques comme ceinture. Les deux mains dans les poches il me dit « give me an hundred dollars » ... Heuu merde, est-ce que je suis entrain de me faire voler sous la menace d’une arme là? Il garde ses mains cachées et me répète de lui donner 100$. En lui expliquant que je n’ai rien je me lève tranquillement pour au moins pouvoir réagir si la situation dégénère, après un dernier essaie en baissant son tarif à 50$, il repart dans la rue. Ouf, c’était étrange comme situation, il me semble que je ne suis pas de nature stressée mais là j’ai senti un peu d’adrénaline monter. Je ne sais bien pas si le type voulait m’intimider ou s’il était juste trop gelé pour quêter convenablement.

Jour 128 – 4 février

On attend tranquillement de partir pour Cuba, tout d’abord il faut attendre le 6 pour recevoir un portable pour Argo et une radio ondes-courtes pour Haboob, ensuite dès qu’une fenêtre météo s’ouvre nous partirons pour Baya de Vita. On commence à avoir hâte de voir autre chose, l’eau est très jolie ici, mais on a l’impression que c’est le seul attrait.

Jour 127 – 3 février

Petite expédition sur le plus haut sommet visible, il nous faut premièrement traverser le port jusqu’à notre camp de base, Argo, ou nous arrivons complètement trempés. Le sommet en question est d’une hauteur phénoménale pour la géographie bahamienne, mais ça demeure qu’une grosse bute qui prend cinq minutes à gravir. Pas bien haut, mais suffisament pour donner une vue d’ensemble sur le mouillage et les 200 bateaux répartis aux endroits stratégiques. De retour au camp de base, le p’tit gros (c’est le nom du dinghy) nous refait le coup d’ouvrir le mousqueton qui le retient et de se sauver, deux fois cette semaine alors que ça n’était jamais arrivé avant! Par chance que Mona l’a vu assez tôt car il file à vive allure avec le vent dans le dos. Aussi la peinture du pont a été terminée ce matin, le résultat est plutôt bien!

Jour 126 – 2 février

Journée comme une autre à Georgetown, à 8h sur le VHF on entend le « net » des boaters, ou tous sont invités à participer aux activitées du jour sur la plage (volleyball, session d’information sur la radio amateure, cours de peinture, etc.) ensuite ce sont les demande particulière ou chacun prend la parole à tour de rôle. C’est la « community » de Georgetown, formée des bateaux qui sont installés ici pour l’hiver. Dans les même mouillages sont présents les voileux de passage plutôt désintéréssés à cette ambiance de gros camping, catégorie dont nous fesons partie. Par contre ça ne bouge pas beaucoup de notre côté du mouillage, la grande majorité des bateaux sont à un mile de la ville et le trajet en dinghy s’assure de tremper quiconque veut venir par ici.