mardi 21 octobre 2008

Jour 19 – 18 octobre

Ce matin plusieurs bateaux sont arrivés au mouillage, tout le monde est ici pour prendre du repos, de toute façon le vent souffle 20-25 noeuds et la baie du Delaware que tous doivent remonter est réputée pour s’agiter rapidement à cause de ses hauts fonds. Pas les conditions idéales mais Cape May n’est pas la plus intéressante ville pour s’attarder non plus, alors je met le cap vers la baie malgré l’absence d’enthousiasme d’Audrée compte tenu des conditions météo. Pour se rendre au mouillage prévu on doit affronter les vagues de pleine face, elles ne sont pas si grosse, mais sont bien raprochées et le bateau tappe dans chacune en n’oubliant pas de nous arroser à chaque fois. Peu de temps après avoir débuté ce manège un impact se fait entendre, je descend rapidement dans la cabine pour constater que le câble de dérive à cédé. Comme le mouillage visé est peu profond et que Haboob est maintenant obligé d’étirer sa dérive six pieds sous l’eau, en plus de possible bris que l’impact aurait pu causer, on rebrousse immédiatement chemin vers le port de Cape May. Bon, notre place pour ancrer a été prise pendant la balade et je ne vois plus d’endroit disponible pour un voilier qui tire six pieds au lieu de deux, sauf un racoin que personne n’a considéré en bordure du chenal... ça suffira. Vers 23h j’ai l’impression que le bateau ne réagit pas normalement au bout de son ancre et pour cause, le cablôt se dirige vers la quille plutôt que l’avant. Donc la corde s’est entourée autour de la dérive, mais dans quel sens? Un tour d’un bord puis de l’autre donne aucun résultat, deux tours et ça n’y change rien. Fait chier, en plus que le moteur peut s’orienter de côté que de 10 degrés pour faire pivoter, il lui faut toute sa puissance pour y arriver... Par chance au troisième tour la corde reprend sa place en avant, ça fait tout de même deux heures que je tente de résoudre le puzzle. Comme le courant change de direction suivant la marée ici, il vaudrait mieux aller ailleurs, sauf qu’il fait complètement noir. C’est en dinghy que je me promène entre les autres bateaux afin de trouver un nouvel emplacement, je place un « waypoint » au GPS afin de le retrouver facilement avec Haboob. Une fois l’ancre bien crochée, on se fait pas prier pour prendre du repos.

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