mardi 21 octobre 2008

Jour 17 – 16 octobre

Dès le réveil on amène les bidons d’essence en dinghy pour les remplir, les voiliers sensés partir dès la première heure du jour sont toujours à l’ancre et inactifs, étrange. La météo n’est pas trop mauvaise mais loin d’être idéale, 20-25 noeuds S qui virera NW au courant de la nuit avec possibilité d’orages en après-midi et soirée. Après une petite tournée en dinghy auprès de différents bateaux, on apprend que c’est la raison pourquoi tout le monde dort. Je serais tenté de faire pareil mais la météo des prochains jours ne s’annonce pas meilleure, j’hésite à partir n’étant jamais allé sur l’océan. L’ancre est néanmoins levée à 10h00, le plus petit voilier de la baie laisse donc les gros lourdeaux derrière! Tout va bien mais dès qu’on met le cap vers le sud on prend les vagues de face, pas possible de sortir de voile non plus à moins de louvoyer mais avec une journée de 22 heures à faire, mieux vaut dépenser un peu d’essence et suivre le chemin le plus court. Ça avance oui, mais ça brasse aussi et on a rapidement un léger mal de mer, Audrée adopte le gavage comme remède et ça fonctionne alors je l’imite temporairement. Les heures avancent et le vent forci en changeant de direction, ce qui permet de monter la grand-voile arisée et le génois, le bateau est plus stable ainsi. La nuit arrive et est très sombre, le ciel est couvert de nuages et le vent souffle selon les prévisions soit 20-25 noeuds, chouette ambiance pour une première navigation de nuit! Éventuellement le mal de mer me revient mais beaucoup plus intense, alors que je suis allongé en ne pensant qu’à ne pas vomir, le vent s’intensifie et on se retrouve survoilé... Bon, faut aller sur le pont pour se battre avec les voile, j’affale tout car je n’ai aucune envie de devoir y retourner... Retour au banc pour continuer la lutte au mal de mer. Par chance qu’Audrée se sent bien en ce moment! Une fois ce foutu mal de coeur partit on peut remettre le génois qui tire aisément le bateau à sa vitesse de coque, c’est donc sous cette seule voile qu’on voit défiler Atlantic City pendant plusieurs heures. Le vent est établi à 25 noeuds et creuse des vagues d’environ 5 pieds, au grand largue le bateau est confortable et facile à barrer. Au petites heures du matin, le temps est plus frais et on a hâte que le soleil se pointe pour nous réchauffer et nous aider à ne pas cogner des clous. On arrive enfin à Cape May pour 8h00, après 22 heures de navigation pour franchir une distance de 120 miles nautiques, on met rapidement l’ancre à l’eau puis dodo.

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