dimanche 19 avril 2009

Jour 199 – 15 avril

L’ancrage d’hier était particulièrement chanceux dans le temps mais malchanceux sur autre chose, la corde du dinghy s’est prise dans l’hélice et s’est rompue, heureusement sans dommage pour le moteur (c’est une corde flottante qui a toujours bien flottée, aucune idée pourquoi elle est aller se suicider dans le moteur). Après avoir fait une nouvelle bride pour M. Ptit Gros (le dinghy), on relève l’ancre pour se rendre à Charleston. La température est étonnament fraiche, depuis quelques jours on a l’impression d’être en automne et c’est plutôt apprécié, question d’avoir un petit temps frais entre les chaleures du sud et l’été québécois. À quelques miles de Charleston on se bute cependant à un pont fermé pour encore deux heures, aussi bien s’ancré ici et explorer le coin, de toute façon on à déjà bien vu la vieille ville à l’aller. Le petit ancrage à l’ouest de Wapoo Bridge s’avère assez pratique; proche d’une épicerie, restos, magasins et est mieux protégé que l’ancrage principal de Charleston.
(Ouais... c'est moi qui a cuisiné ce soir)

Jour 198 – 14 avril

Un dernier petit accostage le temps de prendre une dernière douche à 1$ et de faire un peu d’internet, puis on repart dans l’intracostal pour faire une partie du chemin entre Beaufort et Charleston en voyant les orages se former à proximité, passer un peu à côté, puis en entendre gronder une autre qui elle va nous passer dessus, l’ancre touche le fond environ 5 secondes avant que la pluie tombe! (Position : N32°33’, W80°25’ )


Jour 197 – 13 avril

La nuit au quai nous vaut un ‘’ Friendly reminder’’ qu’on ne devrait pas passer la nuit mais rien de plus sérieux. Bottins téléphonique en main j’entreprends de faire la tournée des concessionnaires Yamaha de la région, les deux endroits n’ont pas ledit bouchon mais me réfèrent à un troisième qui lui a le précieux bout de plastique, en plus d’être à seulement quize minutes de marche! C’est bien le bon modèle, et tant qu’à être à quai j’en profite pour changer aussi l’huile de transmission, les deux bougies d’allumage et le filtre à essence... Conclusion : la mécanique au dessus de l’eau ça craint mais c’est fini pour aujourd’hui! La journée devient ensuite pluvieuse et on attend une éclaircie qui n’arrive jamais pour déplacer le bateau à l’ancre, mais bon il ne faudrait pas abuser de l’hospitalité de la ville alors on se fait mouiller quinze minutes pour être dans les règles.

Jour 196 – 12 avril

Après s’être bien reposé on se dirige vers Beaufort (Caroline du Sud) au quai municipal qui est gratuit pendant le jour, interdit d’y passer la nuit. Pendant l’étape d’hier on n’a pas mangé gros, faute de repas qui se mange froid, et on se permet un déjeuner au restaurant qui s’avère assez décevant. Une cuisine suposément spécialisée en déjeuné qui sert des oeufs avec le blanc liquide, Tabarn*k. Plus tard dans la journée j’entreprends de changer l’huile moteur et l’inévitable se produit... bouchon du réservoir à l’eau, et le truc en plastique me coule devant les yeux en plus! Bon bien on aura le temps de visiter Beaufort, on ne peut pas partir avant d’avoir trouver un de remplacement ce qui nous force aussi à rester au quai, je pourrais toujours manoeuvrer à voile ou utiliser Dinghy-Tow mais tant qu’à avoir une bonne excuse pour rester...

Jour 194 et 195 – 10 et 11 avril

Quelques heures d’internet pour mettre le blog à jour pendant qu’Audrée cuisine en vue de faire un saut par la mer. Le départ à lieu en fin d’après-midi en prévision de faire 22 heures de navigation et ainsi passer outre l’intracostal de la Georgie qui est particulièrement sinueux. Le vent est de travers et très changeant ce qui est assez chiant car on doit toujours réajuster les voiles et/ou aider avec le moteur, je suis aussi fatigué mais n’arrive pas à dormir avec le mouvement du bateau. Somme toute une étape qui fait sauver des miles mais n’est pas particulièrement plaisante. J’avais prévu aller s’habriter de clarté à cause du vent nord annoncé mais celui-ci se fait attendre alors l’étape est prolongé jusqu’à Port Royal en aval de Beaufort ou nous arrivons de nuit, 30 heures après le départ... bien content d’être arrivé, d’autant plus qu’il nous aurait fallu parcourir 200 miles d’intracostal pour se rendre ici.