vendredi 10 avril 2009

Jour 193 – 9 avril

Journée de shopping avec pour but avoué de me trouver un peu de linge étant donné que je n’ai plus rien qui n’est pas taché, ce qui sera plus ou moins fructueux. La vieille ville est néanmoins vraiment charmante et on y arpente les rues pendant toute la journée pour découvrir à notre retour qu’un nouveau bateau s’est ancré à côté de nous et danse largement sur son ancre si bien qu’il vient frapper Haboob de temps en temps selon ce que nous ont dis d’autres voisins. Les propriétaires ont ancré leur 42’ pas mal proche puis sont partit en ville... heureusement pas de dégats, il a cogné sur le coin arrière et aurait facilement pu endomager le moteur. Son mouvement anormal est probablement dû à son fardage important dans le vent qui souffle contre le courant, je me permet d’aller baissé son dodger pour aider un petit peu en attendant les propriétaires qui arrivent peu après et devraient s’occuper de la situation. Nous pouvons maintenant aller rejoindre Donald et France du voilier Alto que nous avions vu pour la dernière fois à Georgetown, exellent souper et pas mal de rattrapage dans les histoires de voyages!

Jour 192 – 8 avril

Visite des boutiques d’antiquitées avec Argo que nous avons maintenant rattrappé suivi d’un pélerinage au Sailor’s Exchange ou je passe un minime deux heures à fouiller, principalement pour des livres maintenant que le bateau n’a plus vraiment besoin d’ajouts.

Jour 191 – 7 avril

Encore du vent de face de plus de 30 noeuds, avec une température qui à chutée autour de 10 degrés pour toute la journée, gracieusetée d’un nouveau front froid arrivé cette nuit. Dans les bourasques de vent la station météo annonce une température avec facteur vent sous zéro! Néanmoins j’aime bien me faire geler un peu malgré la tuque et mitaine... c’est un peu gnaiseux mais l’hiver m’a quand même manquée, ce qui n’est pas le cas d’Audrée! L’étape nous mène à St-Augustine ou l’on compte s’arrêter pour visiter un peu plus.

Jour 190 – 6 avril

Bon bien notre arrêt à Titusville nous a fait manquer le beau temps et on doit se tapper un fort vent dans le nez par l’intracoastal. Notons que j’ai manqué faire une grosse gaffe en attendant l’ouverture d’un pont sous voile, dans la dernière manoeuvre de viraillage pour écouler le temps j’ai pointé l’étrave vers le pont qui commencais à ouvrir pour découvrir qu’il ouvrait mais beaucoup trop lentement pour passer en dessous et qu’en plus du vent, il y avait aussi un courant mal estimé qui nous y poussait assez rapidement. À voile seul il m’était maintenant impossible de reprendre le contrôle à temps, par chance que le moteur a coopéré. On pose l’ancre à Daytona dans un autre secteur que lors de la descente et la ville y est encore plus décevante, il n’y a absolument rien à proximitée.

Jour 189 – 5 avril

Jean et Olivia nous ont avertis que si l’on veut tout voir on doit arriver pour l’ouverture du site, ils nous y amènent donc pour 9h. Alors qu’on s’attendait à voir une sorte de musée, on à plutôt droit à une ambiance de parc d’attractions divisé en plusieurs expositions interactives avec beaucoup de matériels agrémentés de films très bien fait, il y a aussi deux salle Imax, une simulation de navette, une conférence avec l’astraunaute Wendy Lawrence et bien d’autres choses. Du matin jusqu’à 18h30 on s’est dépêchés pour en voir le plus possible et malgré ça on n’a pas pû faire le tour. Le plus intéréssant selon moi a été de voir les fusées des premières explorations spatiales puis l’énorme Saturn V conçue pour les missions Apollo... pour s’assir la dessus ils devaient vraiment avoir des Balls of Steel. Très plaisant comme visite.




Jour 188 – 4 avril

On retourne chez Jean et Olivia pour premièrement faire tout le lavage possible puis aller voir la plage de Cap Canaveral d’ou on peut voir une plateforme de lancement des navettes avant d’aller souper au meilleur buffet chinois que j’ai été, ils l’ont l’affaire les américains côté buffet! Petite journée sympatique, on décide également d’ajouter une journée de visite à notre horaire pour voir le Kennedy Space Center demain.

Jour 187 – 3 avril

Pas mal bien comme journée, premièrement on a non seulement vu des lamentins, mais on s’est amusés à en observer un pendant que lui faisait de même avec nous en passant sous le dinghy et en sortant son pif de l’eau juste à côté pour respirer. À un moment il a même nagé vers ma main et j’ai pu le flatter dans le front, ils sont plutôt curieux ces gros lourdeaux! Ensuite nous avons rencontrés Jean et Olivia, des cousins à Audrée qui vivent maintenant la vie de snowbirds avec un terrain d’hiver à Titusville, ils sont bien sympatiques et après le souper on a eu la surprise d’apprendre qu’il y a un lancement de satellite prévu ce soir, la plateforme de lancement de la Nasa est proche et ils nous ont amené à un quai d’ou on a vu le décollage sans trop d’attente (ce qui est assez chanceux considérant les modifications d’horaire très fréquentes). Ce fut très plaisant d’assister à l’événement qui est quand même un des trucs les plus spécialisés que l’humanité à pondu à ce jour. Mais bon... sans être aussi spécialisé, le lamentin avait une plus belle moustache.

Jour 186 – 2 avril

On part de notre petit quai à 8h pour passer sous un premier pont puis arrivé au royaume des Pélicans, aussi appellé « écluse », ou l’on entre sous le regard comique des gros oiseaux perchés sur les portes. N’oublions pas qu’il s’agit ici d’un oiseau particulièrement lâche, ce n’est pas parce que les portes s’ouvrent et se ferment qu’il va daigner s’envoler! L’étape est ensuite courte jusqu’à Titusville ou l’on se repose de la fatigue accumulée dans les derniers jours.

Jour 185 – 1er avril

Départ avant que le soleil se pointe le bout du nez, pour reprendre là ou nous avons laissé hier et donc retourner dans le Gulf Stream, le vent est plus fort aujourd’hui et on file encore 8-9 noeuds mais cette fois dans de bonnes vagues qui font planer le dinghy à souhait. La destination a changé de Daytona (via Ponce de Leon inlet) pour Cap Canaveral d’ou l’on pourra rejoindre l’intracoastal par une écluse. En soirée le même scénario qu’hier se reproduit et les orages se forment d’un bord puis de l’autre. Le génois est rangé, la grand-voile arisée, les VFI mis à poste et les harnais enfilés. Fin près à recevoir les bourrasques de vent, on est assez chanceux pour passer entre deux orages et ne recevoir qu’un peu de pluie. Arrivée à Cap Canaveral vers minuit ou l’on rejoint Argo à un quai de marina désert, sauf qu’il y a une affiche « Now Open » et que je n’ai pas envie de me faire charger le gros prix demain matin pour avoir dormi à leur quai quelques heures donc on redéplace le bateau un peu plus loin au quai de la descente publique. À noter, même à 2h du matin il y a encore des pêcheurs sur le quai!

Jour 184 – 31 mars

On part au lever du soleil pour faire un passage en mer, mais avant toute chose on doit soit passer sous un pont qui fait 37’ de haut, ou bien le contourner et perdre plus d’une demi-heure... Merde, j’ai jamais calculé exactement la hauteur du mat en place sur la cabine, mais à l’oeil ça devrait passer de justesse. Bonne estimation, nous avons passé... avec l’antenne de VHF qui frotte en dessous du pont! Dès sortis de Miami on se dirige vers le large pour aller profiter du courant du Gulf Stream et Argo nous rejoint quelques heures plus tard (ils sont partis d’un mouillage un peu avant Miami). On file toute la journée sous spi à 8-9 noeuds et les plans sont de continuer ainsi aussi longtemps que la météo le permet, idéalement pour se rendre à Daytona. Sauf qu’en fin d’après-midi le ciel se couvre rapidement avec et on assiste à la formation d’un orage électrique au dessus de Lake Worth, la météo annonce maintenant un temps propice à la formation d’orage avec vents jusqu’à 50 noeuds et une possibilité de tornade. La décision est assez dure à prendre car on avance très rapidement et il s’agit de cellules orageuses dispercées qu’on risque de ne pas nécessairement croiser, mais si on en croise une pendant la nuit ce sera tout sauf plaisant, surtout si le vent souffle contre le courant... Haboob va bien, mais il est un peu petit pour jouer le téméraire, mieux vaut aller s’abriter à Lake Worth même si ça représente un détour de plusieurs heures. Plusieurs bateaux vu aux Bahamas sont également ici, c’est intéressant de voir qu’on revient tous au même endroit malgré des itinéraires bien différents, mais on les recroisera plus loins pour en parler, car pour l’instant on a hâte de retrouver les couchettes... après avoir démelé la corde d’ancre autour de la quille puis du safran, foutu courant.

Jour 183 – 30 mars

Épicerie, remplissage des réservoirs d’eau et petite visite de la police. Celui là est très gentil et vient seulement nous informer qu’il nous est permi de rester seulement une semaine dans le port de Miami, quoique si la météo n’est pas favorable il n’y a pas de problème à attendre plus longtemps. Certainement une lois pour éliminer les bateaux-poubelles que des gens habitent à l’année longue dans le sud américain. En soirée on retourne à un musée à ciel ouvert sur l’holocaust vu rapidement la veille pour y prendre des photos, les quelques textes présents sont fort intéressant et la statue qui domine le site est à couper le souffle, probablement l’oeuvre d’art la plus marquante que j’ai eu la chance de voir.



Jour 182 – 29 mars

Journée venteuse et pluvieuse consacrée à la visite de Miami Beach. Cette ville a certainement la concentration la plus élevée de frais chiés que l’on a jamais vu. Malgré ses boutiques, petits musées et resto, c’est vraiment le monde de la rue qui font le spectacle ici. Il y a les gens banaux, tous habillés parfaitement à la mode qui vont se promener avec n’importe quoi, du vélo à la ferrari, tant que le modèle « flash ». Puis il y a les filles moins timides qui se promènent en bikini ou bien les gars sans chandail pour montrer leur muscles, dans les deux cas c’est bien évident qu’un chirurgien ou des stéroïde ont aidé à parfaire leur petit look... En tout cas, assez risible comme atmosphère! À l’ancrage c’est déjà mieux, quand il mouille les niaiseuses qui dansent sur les ponts des bateaux pourraient glisser alors il y a beaucoup moins de traffic.

Jour 181 – 28 mars

Bonne journée qui nous mène à l’endroit le plus bordélique que nous ayons eu la chance de visiter, Miami Beach nous voici... au travers des bateaux moteurs plus cons les uns que les autres. Pour imager l’entrée, disons qu’à notre passage sous un pont un autre bateau s’est présenté en sens inverse, ce qui est correct mais un capitaine plus poli m’aurait laissé finir mon passage avant d’entrer, à cela s’ajoute un troisième qui accélère pour dépasser l’autre sous le pont, à trois de large! Bon ce n’était pas problématique du tout, mais c’est spécial comme ambiance de port (spécial = pas vraiment positif). On se trouve un ancrage que Argo nous a conseillé qui s’avère terriblement inconfortable, car ici les speedboats passent à fond les moteurs à 25 pieds des bateaux à quais, et parfois plus proche de ceux à l’ancre. Ouais décidément pour la politesse on repassera, mais on est au centre-ville de Miami alors on peut bien endurer. Notre exploration des canaux (la ville a voulu imiter Venise, mais les canaux sont devenus plus poubelle qu’autre chose) nous fait principalement découvrir que le moteur du dinghy surchauffe, on dirait que la pompe à eau ne fonctionne plus correctement, faudra donc s’en tenir à de tout petits trajets jusqu’à ce que j’aie la possibilité d’y jeter un coup d’oeil. Évidemment ce n’est pas entre les vagues de speedboats et Seadoos que je vais faire de la mécanique. On a également marcher sur la rue piétonnière Lincoln, lieu très hupé ou le cornet de crème glacée à une boule vaut 6.50$ US, non merci, on va se contenter de voir le paysage.
(photo: la police qui fait du ménage)

Jour 180 – 27 mars

On part du mouillage dès le lever du soleil, Argo et un autre bateau canadien, Cipango, partent en même temps. Le vent souffle environ 25 noeuds avec raffales et n’a pas autant viré au sud qu’on ne l’aurait espéré. Comme résultat on doit faire du près dans de courtes vagues assez formées. Après une heure à se faire tremper dans le cockpit Cipango décide de retourner se mettre à l’abris dans la baie, Argo fait de même quelques minutes plus tard et Haboob prend le chemin de l’intracostal. Notre bonne vieille intracostal waterway longe les Keys du côté Gulf du Mexique et est en conséquence protégée des vents dominants. Pas contre la profondeur d’eau est assez faible et plusieurs bateaux ne peuvent l’emprunter aisément, ce qui ne nous cause aucun problème avec un tirant d’eau de 2’2’’ théorique (avec tout le stock à bord, on a dû prendre quelques pouces...) Le trajet se fait relativement bien mais même à l’abris des keys on se fait arroser (ce qui est chiant en fait ce n’est pas l’eau mais le sel qui reste une fois l’eau évaporée) et on fait une bonne étape jusqu’à 19h. Mouillage bien protégé à Key Largo.

Jour 179 – 26 mars

La journée débute avec la visite du sherrif et d’un responsable du champ de mooring, le premier me fait savoir qu’en Floride il est obligatoire d’avoir une toilette marine et les porta-porti ne sont pas acceptés ( ils ne disent pas ou trouver la place pour l’installer par contre) et le deuxième nous dit bêtement qu’on est ancrer dans SON champ de mooring et qu’on doit être à au moins 75 pieds de chaque corp-mort. Évidemment s’il saurait mesurer il se serait aperçu qu’il n’y a rien à 150 pieds à la ronde et qu’on se trouve sur un haut fond mais en tout cas, comme on part demain matin les deux tolèrent nos crimes. À la marina municipal Mona entreprend de me couper les cheveux au clipper, on se fait premièrment avertir que le chien ne peut être dans le corridor de la salle de bain, puis quelques minutes plus tard qu’il est interdit de se couper les cheveux, ensuite le même type frustré vu ce matin passe pour nous interdir formellement de me couper les cheveux, avec son même air de frustré que plus tôt. Une fois la coupe terminée, il revient à la charge en m’obligeant à payer le « dinghy dock », comme je ne suis même pas venu avec mon dinghy mais plutôt avec celui de Argo (qui sont au mooring) j’essai d’argumenter qu’un bateau à le droit de recevoir des invités... ça ne passe pas vraiment, il me traite de voleur et qu’il va appeller le sherrif pour me faire arrêter! Voleur de quoi? Utilisation non permise de salle de bain à la City Marina... Ouff, méchant frustré de la vie ce cave là. Il est décidément temps de partir, en six mois de voyage on ne s’est jamais fait reprocher quoique ce soit mais en une semaine ici la liste va comme suit : Excès de vitesse en dinghy (x4) pour lequel je pourrais avoir une amende, passage au dessus de gazon marin en dinghy qui pourrait me valoir une autre amende, présence d’un chien dans le corridor extérieur des toilettes, coupe de cheveux non autorisé, ancrage non autorisé, toilette du bateau non réglementaire qui pourrait me valoir une autre amende, vol de salle de bain avec menace de me faire arrêter... Ils sont complètement cinglés à Marathon. On sacre notre camp d’ici avant d’avoir des dettes ou de me ramasser en prison.

Jour 178 – 25 mars

Rien de bien particulier, tout le monde fait de l’internet et du lavage aujourd’hui. Cette fois je me suis fait dire qu’il est interdit de passé par dessus le haut fond de gazon marin et que si je me fait prendre je vais avoir une amende de 1000$.... Il y a quelques chose que je ne comprend pas ici, ils ont fait un champ de 216 mooring et le fond de la baie doit être rempli de bloc de ciment et en même temps ils veulent protéger l’écosystème de la plaque de gazon au milieu de la baie ?!

Jour 177 – 24 mars

Un peu d’épicerie, balade en dinghy pour voir le fond de la baie et du pitonnage sur internet. On attend toujours que le vent change car présentement à 20-25 noeuds du NE ce n’est pas bien intéressant.

Jour 176 – 23 mars

Notre surprise de la journée a été de revoir le trimaran Grey Hound que l’on avait rencontré à Annapolis. Quelques mois plus tard on se retrouve voisin de mouillage et on visite l’engin... Assez intéréssant ce F33. Dick nous fait également un cadeau des plus utile, une lampe de jardin solaire. Pas mal de personne utilise ces truc comme lumière d’ancrage pour ne pas dépenser d’électricité. Pour souper on mange un exellent repas Thai à un petit resto en face de la marina, à conseiller.