mercredi 24 février 2010

dimanche 5 juillet 2009

Jour 240 – 26 mai

Voilà, le bateau n’est plus dans l’eau alors l’aventure est terminée. Merci à tout ceux qui ont en quelque sorte voyagé avec nous via ce blog. À la prochaine... il faut mettre fin à certains rêves pour en réaliser d’autres !

Jour 239 – 25 mai

Petit problème : bien que le GPS m’aie affiché l’horaire des marées sur toute la côte américaine, au Bahamas et même à Cuba, ici ça ne fait pas partie de ses fonctionnalités ! La radio n’aide pas non plus de ce côté alors c’est totalement à l’aveuglette (en fait j’ai tenté d’observer le courant depuis hier mais sans conclusion fiable) qu’on se lance dans les rapides pour rejoindre Québec à toute vitesse, semblerait-t-il qu’on est parti au meilleur moment afin de bénificier du courant jusqu’aux deux ponts de Québec...Voilà on est rendu, je fait demi-tour dans l’ombre du pont de Québec, question de ne pas avoir l’air trop pressé de rentrer ! Bon fini les niaiseries, la marina de la Chaudière est en vue et on s’amare pour une dernière fois. Félicitation à tout l’équipage soit Audrée (opératrice radio), Audrée (barreuse) et Audrée (traductrice) ainsi qu’à toutes les personnes rencontrées en cour de route pour avoir rendu ce voyage possible et plaisant.

Jour 238 – 24 mai

Éclusage sans histoire avant de poursuivre vers le Majestueux St-Laurent... Boff, le lac St-Pierre n’est pas si enchanteur que ça quand il vente et qu’on se fait arroser, mais c’est une autre étape de passé... l’une des dernières en fait. On met l’ancre un peu avant les rapides Richelieu. Le moral n’est pas exactement en mode « happy puppy » et le retour à la réalité est bien plus épeurant qu’une nuit sur l’océan...

Jour 237 – 23 mai

Retour assez tardif du party pour faire une toute petite journée jusqu’à l’écluse de St-Ours, on mouille un peu en amont sans crainte pour demain matin car ici l’écluse fonctionne à longueur de journée.

Jour 236 – 22 mai

Zéro navigation, nada navigationes, no pasa el Chambly bassino (mon espagnol n’est pas vraiment mieux qu’avant de partir). On redevient plutôt terrien et on se rend en auto à un party de retour chez les amis à Audrée, c’était bien plaisant et à veiller aussi tard vous nous ferez rater une autre journée pour naviguer demain, bande de... vous autres !

samedi 4 juillet 2009

Jour 235 – 21 mai



Les écluses ouvrent à 8h alors on se présente au moins une heure et demi à l’avance afin d’être certain de faire partit du premier éclusage... et bien non ! Les monsieurs en bateaux moteurs qui ont payé la nuit à quai on la priorité même s’ils sont arrivés après nous hier, je fais évidemment part de mon mécontentement à l’éclusier de ne pas nous avoir informé la dessus hier et il me traite de menteur car il le dit supposément à tout le monde, mon humeur est assez facile à deviner. Second éclusage à midi... Il y a un fort vent de travers et le premier à entrer est un gros cruiser qui frappe le béton deux fois en entrant dans l’écluse, ensuite entre une petite embarcation puis c’est notre tour d’entrer sans problème. Viens pour finir un cruiser tout neuf d’environ 35’ qui doit accoster dans l’espace serré sur notre côté tribord, ce qu’il réussit lui aussi en touchant le béton ! Entre les écluses qui penserait qu’on peut avoir des problèmes ? Et pourtant... un pont refuse d’ouvrir et nos quatre embarcation se suivent, en apprenant le problème par radio on demande à notre ami bateau moteur derrière nous de ralentir afin de nous laisser de l’espace pour manoeuvrer, il confirme la réception du message mais ne change pas sa vitesse, on lui dit quelques minutes plus tard qu’on devra faire demi-tour (nous sommes dans un chenal très étroit et avec le vent il est difficile de rester manoeuvrant) et il reçoit bien le message une fois de plus, mais alors qu’on a la moitié du virage de fait, lui aussi a tenté la manoeuvre et perd complètement le contrôle sous le vent de travers ! Nous sommes donc perpendiculaire à l’étroit chenal, dos au vent, et je ne peux pas mettre en marche avant pour reprendre du contrôle car son bateau s’approche maintenant de côté vers nous et il n’est plus qu’à quelques pieds. Je n’ai d’autres choix que de mettre en marche arrière aussi fort que possible afin de tenter de nous en éloigner en se déplaçant de côté, l’hélice du hors-bord est à deux pieds du rivage... bordel ! Il arrive enfin par se remettre dans le sens du chenal et on peut repartit de l’avant, il était temps ! Pour les prochaines écluses le personnel suggère que l’on change l’ordre des choses afin que j’entre en dernier, car tout le monde sait qu’un voilier au moteur est bien plus manoeuvrant qu’un cruiser avec bow thruster ! Haha, ça fait bien notre affaire, on ne fait absolument pas confiance à nos compagnons d’éclusage. Toutes les prochaines écluses se déroulent très bien pour nous et je m’efforce de faire ce que j’appelle du « chirurgical docking » ce qui permet de donner les amarres en main propre à l’éclusier plutôt que de les lancer, malgré qu’on soit du côté ou le vent nous repousse du quai. Opération réussie 8 fois sur 9, pas si mal ! (la fois moins élégante étant évidemment à l’écluse en plein village ou tout le monde regarde... grrr). Ouais ouais, des écluses pleines par une journée bien venteuse c’est du sport, après cette après-midi là on est crevé. On amarre Haboob sur le grand quai public de Chambly et on reçoit des amis et famille de Audrée à bord, on ne passe pas inaperçu par ici !



(Un vidéo pris par Louis de la petite embarcation qui nous précédait, merci ! Ah et ouais... je sais qu’il semble faire beau et calme mais ça c’est la magie du cinéma.)

Jour 234 – 20 mai

On lève l’ancre pour se rendre rapidement à la douane canadienne, on ne sait pas ou elle se trouve et personne ne nous répond sur la radio mais il y a un bâtiment ou flotte un drapeau canadien alors on va y accoster, contrairement aux USA il n’y a personne pour nous acceuillir et en allant se présenter à l’intérieur, le douanier nous demande de quel bord on arrive !! Assez contrastant avec les américains à un mille d’ici. On rejoint ensuite le début des écluses à Saint-Jean-sur-Richelieu afin de les commencer demain matin. La mère de Audrée et des amis viennent acceuillir la grande petite voyageuse de Chambly après huit mois d’absence... Ouais, si on ne le réalisait pas encore tout à fait, là on se rend compte que le voyage en est vraiment à ses derniers milles.

vendredi 22 mai 2009

Jour 233 – 19 mai

On va terminer les deux dernières écluses aujourd’hui, en espérant ne pas devoir repayer le droit de passage car celui-ci n’est bon que pour deux jours, même si la première journée n’a commencé qu’à 16h. Entre les deux on fait un petit arrêt à Whitehall pour profiter de leur douche publique et on sort du réseau d’écluses sans problème. Vers 20h nous sommes au début du lac Champlain et la mer est d’un calme plat. La météo annonce un bon vent pour demain et je ne vois vraiment aucun aspect positif au vent quand on a pas de voile pour en soustirer de l’énergie ! Aussi bien continuer pendant qu’on a le passage facile, le lac est facile à naviguer de nuit avec le gps et le pilote. Vers 3h du matin on met l’ancre à quelques miles du Canada.

Jour 232 – 18 mai

Départ à 8h pour continuer les écluses, on est accompagné du voilier Free Tango qui fait le trajet avec nous une bonne partie de la journée. On continue cependant un peu plus longtemps pour se rendre... au milieu de nul part, au quai d’une écluse, maudit que c’est tôt 17h quand le soleil se couche à plus de 20h.

Jour 231 – 17 mai

Après un déjeuner au resto populaire du village, on profite du quai pour enlever la moustache jaune sur la coque (Vive l’acide chlorydrique pour ça), laver le pont et plier le dinghy car il ne devrait plus servir à partir de maintenant. Départ tardif donc afin de débuter la série d’écluses du canal Champlain, on est en basse saison et les écluses ne ferment qu’à 17h alors il faut mettre le moteur à fond afin de rejoindre la deuxième écluse et ainsi avoir droit à un autre quai public à Mechanicville. Corvée d’essence et repos.

Jour 230 – 16 mai


Départ à 5h30 afin de profiter une fois de plus du courant, en décalant d’une marée par rapport aux derniers jours. Quelques heures après le départ il nous faut commencer à chercher un endroit propice pour démâter car il y aura bientôt des ponts trop bas. On s’installe donc à un quai d’une rampe de mise à l’eau, on est la fin de semaine et il fait beau alors il y a beaucoup de traffic alors on se dépêche pour laisser la place libre. 2h30 plus tard on repart, pas trop de niaisage comme démâtage ! On rejoint la ville de Waterford qui offre des quais publics avec eau, électricité et douches ! J’en ai bien besoin, côté physique ce n’est pas vraiment ma journée, la bôme m’est tombé sur la tête, je me suis pété le front sur l’ancre et j’ai courronné le tout en me pétant un orteil sur un taquet du quai, probablement fracturé à juger par le « crac » lors de l’impact et la teinte bleu qui s’installe...

(on pourra pas me reprocher de manquer de détails sur ce blog!)

Jour 229 – 15 mai

Le courant est contraire jusqu’en début d’après-midi, au lieu d’attendre sur place on fait quelques miles à vitesse réduite jusqu’à un château abandonné sur une île au milieu de la Hudson, le petit détour en vaut bien la peine. Journée très brumeuse qui nous mène à Catskill de noirceur.

jeudi 21 mai 2009

Jour 228 – 14 mai

Petit tour à Westland Market, LA plus meilleure épicerie de tout le voyage. On lève ensuite les ancres... heu non, on prend la corde du dinghy du moteur en levant l’ancre, donc on ré-ancre, on déprend, puis on lève la dernière ancre... en tout cas, on est partit. On part tard afin de profiter du courant de marée dans la rivière Hudson. Le paysage montagneux est l’un des plus beau du voyage et la rivière est assez large et profonde pour la remontée sous pilote, petite journée facile.

dimanche 17 mai 2009

Jour 227 – 13 mai

Retour au rôle de touriste, cette fois-ci pour le quartier financier, Wall Street et le quartier chinois. Mais le clou de la journée est d’aller voir une comédie musicale, Phantom of the Opera, le pièce qui joue depuis le plus longtemps sur Broadway ! J’ai hésité entre le cinéma ou ça et Audrée a bien fait de me convaincre, c’est quelque chose à voir.

Jour 226 – 12 mai

Avec le soleil pour nous aider on s’ancre donc en face de New-York pour retourner y faire les touristes. De tout le voyage j’ai commenté presque chaque ville en disant que la population est gentille et acceuillante, mais là c’est tout le contraire, tant moi que Audrée trouvons que le monde sont bêtes, si ce n’est pas complètement attardés. Exemples : la journée débute avec un commis de Welcome Center (habituellement les gens les plus serviables) complètement désintéressé qui joue sur son cellulaire pendant qu’on lui parle. Peu après on a affaire à un vendeur chez qui je regarde pour acheter des jumelles, je lui dis que c’est intéressant mais je veux jeter un coup d’oeil aux critiques sur internet avant d’acheter, sa réponse : « Then get the fuck out of here » (traduction libre : « Alors criss le camp d’ici ») ! Ce n’est pas fini, je magasine aussi un ipod et dans une boutique ils en ont mais pas le modèle que je veux, quand le vendeur voit que je ne lui acheterai rien il nous dis gentillement que Apple fait une promotion ce soir, soit chez lui ou chez Apple Store, les ipod se vendront à 100$ au lieu de 150$ de 21h à 24h... Hmm pourquoi pas, ça arrive que les compagnies font des trucs du genre. Après une bonne marche pour se rendre au fameux Apple Store on apprend que cette promotion n’existe pas, et de façon non surprenante l’autre magasin est fermé après 9h. Conclusion : ne faisant pas de vente, le vendeur à fait exprès pour nous niaiser et nous faire perdre du temps ! Au fait c’est pas grave car la marche pour s’y rendre était bien située.... Mais quel cave !Vraiment New-York à le trophé de la population la plus détestable de la côte Est. (Et à l’inverse, les deux Carolines, la Virginie et Cuba sont les finalistes pour le trophé de la population la plus acceuillante.)

Jour 225 - 11 mai

Conditions semblable à hier ce matin donc repos, shopping en ville et visite du catamran Dyad. En après-midi le vent change de direction et nous permet de partir avec un courant de marée favorable vers 16h et la petite étape de 25 miles se fait très confortablement. On rejoint le mouillage de la 79th de noirceur et il est assez difficile de trouver un ancrage au travers des moorings de la marina, on décide de s’accrocher à un jusqu’à demain matin, ils sont tous vident. La marina n’en est pas avisée et ne s’en rendra jamais compte, mal honnête ? Oui je suppose, mais je trouve bien mal honnête de leur part d’avoir démesurément espacé leur 50 moorings jusqu’à plus d’un mile de leur marina afin d’occuper tout l’espace disponible. De noirceur ça devient un champ de mines, mais de jours ce sera très facile de trouver un bon endroit, leur boule doivent être espacée de 500 pieds et sont loin du bord. (Au fait ils savent très bien poser des moorings, ceux près de la marina sont espacés normalement, il ne fait pas de doute pour moi que les autres sont volontairement placés afin de se répendre sur tout le territoire favorable à l’ancrage.)

Jour 224 – 10 mai

Pas très bien reposé, la nuit dernière le vent s’est levé et à brasser passablement le mouillage, à preuve j’ai reçu des embruns par l’écoutille au dessus de mon lit, à l’ancre ! Il vente donc 30 noeuds qu’il faut gérer au près serré pour se rendre à New-York. La balade est des plus désagréable, le courant dans le port s’oppose à la vague et celle-ci se gonfle rapidement et nous progressons bien tranquillement alors qu’il nous est obligatoire d’aller rapidement, sinon on se fera prendre à la renverse du courant. Le problème est qu’il reste très peu d’essence après le long passage que l’on vient de faire (pour ma défense, je suis aller à la marina hier avec les bidons mais à marée basse il m’aurait fallu jouer dans une échelle avec des 5 gallons, j’ai laisser faire), à la vitesse qu’on arrive tant bien que mal à faire, il nous est maintenant impossible de rallier le mouillage de la 79th, la statue de la liberté est encore possible avant la renverse de courant mais ce serait serré. Dure d’estimer si on peut se rendre, le bateau bouge beaucoup trop et on reçoit bien trop souvent de l’eau pour ouvrir le réservoir d’essence et vérifier le niveau... Et se retrouver sans moteur par 30 noeuds de vent dans le port de New-York ne m’attire vraiment, je juge plus prudent de faire demi-tour et retourner s’habriter à Sandy Hook, l’équipage ne semble cependant pas apprécié le réveil matinal forcé pour se faire tremper quelques heures et retourner au point de départ ! Le capitaine non plus finalement, le fond de ce mouillage est de vase très molle et ça aura pris 6 tentatives avant d’accrocher (donc 5 montées d’ancre!).