mardi 24 mars 2009

Jour 148 – 23 février

Avant de partir il faut d’abord que le maître de port revienne pour signer d’autres papiers. Il est passé hier soir et nous n’avons pas le droit de sortir du bateau, mais il faut quand même qu’il repasse ce matin... Ben coudonc, c’est comme ça ici. Il est averti qu’on doit partir rapidement pour atteindre la baie de Nuevitas et les formalitées se font en quelques minutes. Le vent est de 10-15 noeuds de travers, idéal pour avancer à voile sans se casser la tête, l’étape de 50 milles se passe sans soucis. Arrivé à la baie Audrée reprend son poste à la radio pour communiquer avec les autorités, au début tout semble être correcte, il nous dit de se rendre à une coordonnée GPS située au début du canal qui mène dans la baie. Rendu au point il nous apprend que c’est le seul endroit que nous sommes autorisé à ancrer et que nous ne sommes pas autorisé à entrer dans la baie. Gros colon, on est dans un chenal commercial qui à 50 pieds de profondeur et exposé au nord (et la météo annonce un front froid du nord pour ce soir.) Audrée tente de lui expliquer que la marina de Vita nous a dit que l’on pourrait entrer ici et que l’ancrage ne convient pas pour deux petits bateaux mais il ne veut rien savoir, soit on s’ancre là ou soit qu’on continue notre route (la prochaine marina est à 24 heures d’ici). Dans son dernier message il va jusqu’à dire qu’on a qu’à ficher le camp dans notre pays... Tant pis pour l’autorisation, on entre quand même dans la baie pour se diriger vers le petit coin ou nous demandions la permission d’ancrer, l’endroit est loin de tout batiment, port ou chenal quelquonque. Évidemment ce n’est pas une situation idéale d’entrer illégalement dans un port commercial cubain, mais ce ne serait pas sensé de notre part de repartir en mer quand les conditions commencent déjà à se déteriorer. Pendant qu’on tempête sur la situation, le type appelle Argo et Édouard lui répond qu’en anglais, ce qui le force à faire venir le maître de port qui lui parlais anglais. Celui-là semble bien plus sain mentalement et ne s’objecte pas à ce que l’on soit ancré ici, on s’attend à avoir leur visite demain. Décidément on ne comprend pas pourquoi on s’est fait refuser, d’autant plus qu’ils sont parfaitement au courant de qui nous sommes car ils ont nommés nos noms et prénoms sans leur avoir dit, peut-être un macho pure et dure qui n’a pas apprécié faire affaire avec une femme?

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