mardi 24 mars 2009

Jour 147 – 22 février



Avant de partir d’ici il faut d’abord faire inspecter les bateaux par le maître de port, qui vérifie si nos équipements électroniques sont encore à bord, puis le chien renifleur fait son tour pour voir si l’on ne cache pas de cubains. Rien de bien compliqué ou long, mais ça reste quand même spécial comme procédure. Ensuite bien une journée de navigation parfaite, avec 10 noeuds sur notre travers arrière, on file assez bien sous spi. Du moins pendant un temps, jusqu’à ce qu’on bruit sourd nous fasse sursauter. On voit immédiatement le spi tomber dans l’eau, la drisse ayant cédée (à cause du frottement en tête de mât plutôt que par tension). Finalement pas trop de mal, la voile ne s’est pas emmêlée et est vite ramenée sur le pont. Arrivé à Puerto Padre Audrée s’occupe d’aviser les autorités de notre arrivée, il n’y a qu’un port commercial alors le maître de port nous dit qu’il nous attendra au quai, sauf qu’une fois devant le quai il est évident que nous ne pouvons accoster à cet endroit, il est bien trop haut. Même Argo est trop bas pour les défenses en place, après deux tentatives infructueuses le maître de port leur indique plutôt de s’ancrer en face et venir le chercher en dinghy, car ils n’ont aucun bateau de service! On se place à l’épaule d’Argo pour les formalités d’entrée... Rendu à notre tour j’ai déjà terriblement hâte de souper et les questions ne font que commencer : type de moteurs, numéro d’enregistrement, équipements électroniques... puis « êtes-vous en couple » « non » alors l’instinct latino embarque et les questions se généralisent un peu plus, « quel est ton plat favori? », tout ça en espagnol que je ne comprend rien. C’est tellement long et j’ai tellement faim... ça ne sera qu’une étape de passage, ici on n’a pas le droit de débarquer du bateau.

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