mardi 24 mars 2009

Jour 136 et 137 – 11 et 12 février



Départ un peu avant que le soleil se pointe le nez, les conditions semblent s’en tenir au prédictions de la veille. Comme prévu vers 9h on arrive à la petite passe problématique pour Argo, j’avance donc en premier pour sonder et indiquer s’il y a assez de profondeur. Tout le monde est très attentif et cherche visuellement l’eau bleu foncée qui indique le meilleur chemin ou passer et c’est réussi de justesse, le lourdeau frotte légèrement le fond sablonneux et y a fait sa trace, pas question de rebrousser chemin rendu ici! Tout le reste de l’étape se passe sans histoire, le vent arrière nous permet de faire la majorité du trajet sous voile et moi je suis dopé au gravol depuis la veille et je ne ressens pas de mal de mer, bref c’était le moment idéal pour partir. En plus on découvre que naviguer à deux est assez avantageux, c’est évidemment plus sécuritaire mais aussi désennuyant de parler à son homologue qui est de quart la nuit, pendant que les autres dorment. Le seul petit désavantage est qu’un voilier de 26 et 36 pieds ne vont pas à la même vitesse, alors dans les dernière heures Argo réduit sa voilure pendant que nous on plane, toutes voiles sorties et moteur pour appuyer, on fini par rattraper et arriver en même temps à Bahia de Vita. Audrée est l’opératrice radio toute désignée, elle nous surprend à parler espagnol au VHF comme si c’était sa deuxième langue et nous obtient l’autorisation d’entrer dans le canal et se rendre à la marina. Faire les douanes à Cuba est une expérience en soi, à tour de rôle (et parfois en même temps) se présentent un docteur, une vétériaine, un inspecteur des aliments, un douanier pour les visas et un gars avec un chien renifleur mal dompté qui pisse dans le bateau! Tout ce beau monde note absolument tout ce qui est possible de noter, la marque du moteur, la quantitée d’essence à bord, tout ce qu’on a d’équipements électroniques puis l’inspection de chaque aliment présent à bord, en notant sa provenance... bien sur. Déjà terminé? Mais non, je dois ensuite suivre un autre douanier dans son bureau pour lui répéter les même informations... type de moteur, une radio vhf, un gps portatif... Au moins celui-là était le dernier et il me remet le très important « cruising permit ». On est bouche-bée de subir ce cirque mais heureux d’être ici, suffit de répondre à leur questions et tout s’enchaîne bien, puis en retour on est dans un VRAI pays!

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