mercredi 4 février 2009

Jour 119 – 26 janvier

Pas le droit de débarquer à terre ici puisque l’île appartient à un centre de recherche, de toute façon on ne comptait pas s’y arrêter alors on relève l’ancre en vue d’atteindre Georgetown, par contre le vent n’a pas baissé et tout le monde reste au mouillage car ici aussi il y a une passe du même genre qu’à Darby. Cette fois on change de cap avant d’entrer dans la passe mouvementée, je ne veux pas nous remettre dans la même situation qu’hier. Nous allons plutôt faire un détour pour passer par Rat Cay qui, on l’espère, nous permettera de finalement prendre la mer. La passe est différente car plutôt que de faire face à la mer, l’étroit passage de 300 pieds nous y fait entrer de côté. Le hic c’est qu’on ne peut pas voir l’état de celle-ci avant d’en être sortie, et vu l’étroitesse du passage ce n’est pas vraiment possible de faire demi-tour sans sortir complètement si les conditions s’avèrent trop mouvementées. On fonce donc vers la mer, le moteur à fond et le foc hisser, de sorte que si le moteur étouffe on est déjà voilé pour ne pas dériver (Le moteur nous à lâcher qu’une fois en 4 mois, mais qui dit qu’en repoussant les angles de gîtes il voudra continuer à coopérer ?). Finalement sortit ! Et c’est relativement confortable, les vagues ne sont pas gonflées par un courant contraire et on peut remonter celle-ci avec un angle plutôt que les prendre de face. Le trajet de quatre heures se fait bien mais est assez incomfortable, des trucs qui n’étaient jamais tombés se retrouvent au fond de la cabine, comme le contenu du four, la lampe à l’huile qui coule pour agrémenter l’ambiance d’une effluve de kérosène, puis la toilette qui chavire deux fois (heureusement vide !). Bien content d’arriver, et super content d’avoir un faible tirant d’eau qui nous permet de se placer dans une minuscule baie ou seulement quelques bateaux peuvent mouiller en face de la ville, alors que les 200 autres doivent être à un mille d’ici. Il faut bien fêter notre arrivée à cette ville stratégique, pas de demi-mesure, ce sera des frites maison et humburgers d’une demi-livre pour souper.

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