jeudi 20 novembre 2008

Jour 48 et 49 – 16 et 17 novembre

Gros questionnement à savoir si l’on continue par l’intracostal ou par l’océan, le vent a viré mais tout juste assez pour nous permettre de faire route au près. Les 4 heures nous séparant de l’inlet offre le temps d’y réfléchir, comme la météo n’est pas trop mauvaise , des vents de 15-20 noeuds qui vont faiblir jusqu’à demain, on tourne babord vers la mer. Force est d’admettre que le bateau n’était pas tout à fait prêt, alors qu’on est encore dans l’inlet un gros cruiser passe et créer une bonne vague et je n’ai pas encore bien attaché la corde et chaine d’ancre qui sont enroulées sur le pont. Le tout tombe à l’eau... 300 pieds à remonter sur le pont en toute vitesse, puis à re-rouler. Bon on est partit. On file bien et la mer est calme au début, mais à l’approche des haut-fonds de Cap Fear la vague se forme et je me sens mal, en cinq minutes je passe d’un état top-shape à non-fonctionnel. Pendant plus d’une heure je grelotte tout en ayant des poussées de chaleur et mal au coeur. La route tracée au GPS traverse les haut-fonds et bien que théoriquement on passe sans problème avec la dérive relevée, je prend la décision de contourner pour m’enlever tout stress et tenter de reprendre le dessus. Finalement contourner aura pris environ trois heures, Audrée barre pendant que je suis couché sur le banc du cockpit couvert de mon sleeping, c’est la seule position qui s’avère tolérable, dans la cabine avant c’est l’enfer. Pendant le reste de la nuit le pilote automatique est mis à l’essai et il se comporte au delà de mes espérances, un petit ajustement aux deux ou trois heures suffit. Audrée est de veille la majorité du temps et quand elle se repose je reste couché dans le cockpit a somnoler, avec comme tout mouvement un coup d’oeil autour à chaque 15 minutes. Dire que l’an passé j’étais sur le gros nerf quand le bateau gitait à 25 degré, présentement je suis à 30 miles des côtes et je m’endort dans les même conditions. Le jour se lève finalement et apporte un peu de chaleur qui n’est pas de refus, les dauphins viennent aussi nous distraire et un petit oiseau perdu à 15 miles des côtes se pose sur la barre pour reprendre son souffle. 30 heures et 142 miles plus loin on ne se fait pas prier pour dormir.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Guillaume,

Quel était ton trajet de passage en mer: départ et arrivée?

Je lis attentivement ton récit que j'aime... cela me fait rêver. En 2009, je partirai aussi pour le sud avec ma famille.

Suggestion: quand tu es à un mouillage, peux-tu en indiquer la position (latitude-longitude). De cette façon, on pourrait te suivre sur des cartes.

BRAVO!

Daniel

Anonyme a dit…

Salut Daniel, on est partit un peu avant Wrightville (Caroline du nord) pour aller près de Georgetown (Caroline du sud). Bonne suggestion pour la position, lorsqu'il n'y a pas de ville pour tapper sur maps.google.com j'indiquerai d'une autre facon ou nous sommes rendus.

alp
Guillaume