Bon, il faudrait continuer un peu vers le sud, Argo nous attend à Warderick Wells Cay pour le souper. Ce serait bien de ne pas arriver les mains vident alors avant de lever l’ancre je retourne pêcher avec les gars, pour être plus exact je les regarde faire, décidément je n’ai pas l’oeil pour trouver les bestioles au fond des trous, pour l’instant. Par contre le requin de 6-7 pieds lui ne n’ai pas de misère à le voir! (Un nurse shark, ils ne sont pas dangereux) Une langouste, un crabe et deux poissons plus tard on revient sur l’île pour séparer le butin et repartir vers le sud. Le ‘Exumas land & Sea park’ de Warderick Wells n’est pas bien loin et on y arrive juste à temps pour le souper, encore de la langouste... en plus il fait chaud...la grosse misère une fois de plus.
Jour 98 – 5 janvier
Toute une leçon que Dave et Francis nous donnent, dès les premières minutes à l’eau ils ont déjà pris deux langoustes, Denis et Charles du voilier Elija sont également au cours et après les avoir vu faire, ils prenent eux aussi une langouste chaque, quand à moi j’aurai réussi à empaler un petit Queen Trigger Fish. La chasse aux bestioles marines continue et c’est au total deux énormes langoustes, trois langoustes de taille moyenne et mon poisson que l’on ramène à l’île de Norman’s Cay pour souper tout ensemble. Le tout est préparé sur le feu de camp, une partie bouillie, un autre grillée sur la braise, c’est pas facile la survie en milieu sauvage...
mercredi 7 janvier 2009
Jour 97 – 4 janvier
Mon guide sur les Exumas mentionne la présence de grottes au nord de l’île, pour y aller il faut passer par une grande étendue d’eau très peu profonde, si peu que par moment il n’y a même pas assez d’eau pour le dinghy et on doit marcher dans l’eau en le tirant. Bien drôle et pas du tout désagréable, l’eau est chaude et le fond est en sable blanc, au final ça nous aura plus amusé que les grottes que l’on a pas vraiment trouvées. On a bien vu quelques grands trous mais pas celui qui comporte un tunnel...Mais bon, tout ça n’est que secondaire, le centre gravitationnel de la journée est le pain qu’Audrée essait de faire pour la première fois, et qui s’avère aussi bon que simple à faire ( 1 sachet de levure, 1 cuillère de sucre, 4 tasse de farine et 1.5 tasse ... d’eau de mer! Levée de 2 heures et environ 1 heure de cuisson). On a aussi remarquer que nous avons de nouveaux voisins, mais contrairement aux autres, ces deux là ne sont pas en bateau mais campent sur l’île. Autour du feu on fait la connaissance de Dave et Francis qui sont ici pour un peu plus d’un mois, ils se trouvent à être les seuls voyageurs d’environ notre âge que l’on a croisé jusqu’à présent. Habitué du coin, demain ils nous montreront comment chasser le poisson.
Jour 96 – 3 janvier
En compagnie de Elija et leur invités, nous allons explorer les ruines présentent sur l’île. Il s’agit d’une ancienne base du cartel de Medellin, il y a un peu plus de 20 ans l’organisation dirigée par Pablo Escobar a acheté la partie sud de l’île pour y construire un complexe de villégiature géré par Carlos Lehder. Malgré leur bonnes intentions de faire découvrir les Exumas aux touristes, leur bonne vieille habitude de vendre de la drogue s’est vite révélée plus rentable. Le produit arrivait par avion type DC-3 de Colombie pour être envoyé aux États-Unis par de plus petits avions et par speedboats de nuit. Le petit jeu aura fonctionné cinq ans avant d’être démentellé par la DEA. Aujourd’hui il ne reste pas grand chose, les bâtiments sont défoncés et la végétation à repris le dessus, par chance le puit d’eau de pluie qu’ils avaient construit est toujours fonctionnel et les plaisanciers peuvent ravitailler. On poursuit en après-midi par de la chasse aux poissons qui se tiennent dans le corail, ce dernier n’est pas présent partout mais forme des îlots bien délimité dans le fond autrement sablonneux. Personne ne sait vraiment quel poisson il faudrait viser (encore faudrait-t-il pouvoir s’en approcher) et on ne veut pas en blesser pour rien, côté langoustes on en voit pas... meilleure chance la prochaine fois, après tout ce n’est qu’une première tentative. Observation intéressante : il y a plein de raies par ici, de 2 à 4 pieds de large! Pas dangereux, mais quand même spécial de nager à leurs côtés.
Jour 98 – 5 janvier
Toute une leçon que Dave et Francis nous donnent, dès les premières minutes à l’eau ils ont déjà pris deux langoustes, Denis et Charles du voilier Elija sont également au cours et après les avoir vu faire, ils prenent eux aussi une langouste chaque, quand à moi j’aurai réussi à empaler un petit Queen Trigger Fish. La chasse aux bestioles marines continue et c’est au total deux énormes langoustes, trois langoustes de taille moyenne et mon poisson que l’on ramène à l’île de Norman’s Cay pour souper tout ensemble. Le tout est préparé sur le feu de camp, une partie bouillie, un autre grillée sur la braise, c’est pas facile la survie en milieu sauvage...
Jour 95 – 2 janvier
Bye bye Nassau, nous avons bien apprécié la ville mais on a hâte de voir les plages et les langoustes. Cap vers les Exumas, Norman’s Cay plus exactement. Le trajet fait un peu plus de 40 miles et le vent est bon. Bien que les conditions soient parfaites, le trajet me paraît long. Alors qu’au début du voyage les journée de 12-13 heures étaient courantes, je trouve maintenant que 8 heures c’est long... le bateau brasse trop pour cuisiner ou faire des travaux, le mal de mer qui me guette m’enleve l’envie de lire, le pilote fait trop bien son travail, qu’est ce que je suis sensé faire? Attendre que les miles s’écoulent...Ceci dit, je suis bien conscient que je n’aurai aucune pitié de ceux qui vivent janvier au Québec! Hmm janvier au Québec, j’aurais envi de faire de la planche à neige, je semble être le seul par ici à qui le froid manque. En soirée nous avons retrouvé nos amis de Argo, Alto et Elija au restaurant McDuff, le seul batiment public sur la petite île de Norman’s Cay, l’ambiance est très sympatique mais le humburger de base à 14$ (sans les frites!) sauront faire de ce souper un moment unique et non une habitude!
jeudi 1 janvier 2009
Jour 94 – 1er janvier 2009
Réveil à 3 heures du matin, Audrée veut dormir mais moi je suis totalement dans l’ambiance du Junkanoo (en tout cas, je niaise en étant trop motivé!). Il est sensé y avoir une parade aussi grosse que pour Noël, cette fois on veut voir ça de nuit comme la majorité des bahamiens. Ouais, il y a beaucoup plus de personnes, sauf que les groupes de parades sont très espacés et ça laisse beaucoup de temps pour faire autre chose, comme par exemple se taper sur la gueule. Juste l’autre bord de la rue, on voit trois batailles, heureusement les très nombreux policiers sont toujours là en quelques secondes pour faire les arrestations... C’est très contrastant avec l’ambiance de jour que nous avons vu à Noël, il y avait alors beaucoup plus de familles, les gens dansent plus et tout le monde semble heureux. Assez de culture bahamienne pour cette nuit... retour au dodo. La journée sera quant à elle très relax, un peu d’internet et gossage sur le bateau, tout est fermé. Bonne année 2009, en espérant que le monde arrête de se taper sur la gueule!
Jour 93 – 31 décembre
Vive la culture américaine, qui est bien présente ici quand on la cherche un peu. On passe l’après-midi au plus gros centre d’achat de la ville (et donc du pays, 70% de la population habite Nassau!). La raison principale est de trouver un cage à chien pour Argo ainsi que du kérosène pour la lampe à l’huile du bateau, les deux objectifs complétés on peux passer au fast food puis au cinéma. Fou rire total lors d’une scène banale : le gars arrive en voilier à quai, sauf qu’il doit filer à 4 noeuds et il lui suffit de garocher une corde sur le quai au hasard pour que le bateau arrête sec et qu’il puisse mettre le pied à terre, accostage en moins de deux secondes. C’est absolument ridicule et crampant pour nous, mais évidemment personne d’autre dans la salle ne réagit, les deux touristes doivent avoir l’air bien bizarre. Petite surprise à la sortie du film, bien qu’il y ait des bus aux 2 minutes toute la journée, plus aucune passé 19h30... encore une marche.
Jour 92 – 30 décembre
Surprenante séance de magasinage, on trouve tout ce que l’on cherche, soit une carte d’identification des poissons comestibles, élastique de rechange pour ma lance à poisson, gelcoat et peinture pour le bateau. C’est n’est pas énorme comme liste d’achat, mais à pied, ça nous aura tout de même prix la journée! En soirée, Audrée veut elle aussi découvrir Paradise Island et les fameuses ruines d’atlantis. Cette fois je n’ai pas oublié l’appareil photo. Pour terminer cette journée déja remplie, on réussit à s’amuser une bonne demi-heure au casino avec 1$ chaque, pas avec nous qu’ils vont remplir leurs coffres!
Jour 91 – 29 décembre
Malgré qu’on soit en vacance, il y a des journée moins palpitantes que d’autres, comme celle-ci qui consiste principalement à frotter le bateau pendant des heures. Depuis le début du voyage (et encore là... je crois que la dernière fois remonte à la mise à l’eau de Juin!) le pont n’avait pas été nettoyé faute de temps ou de température clémente; frotte, gratte, rince... C’est quand même mieux une fois fini, mais loin d’être neuf. Le gelcoat est craqué et la peinture anti-dérapante est écaillée, je tenterai de trouver remède à tout ca demain. En soirée, corvée d’essence, qui est environ une fois et demi le prix américain, ce qui est très bien, mais parait-t-il que dans les petites îles le prix monte vite.
Jour 90 – 28 décembre
Pendant que Audrée et Mona vont magasiner entre filles, je peux faire mes trucs de gars, j’ai donc fini et installé le tangon de spi, posé un hale-bas et... foutu le bordel dans le bateau. Au retour des filles, je plonge pour déprendre l’ancre de Argo et me baigner par la même occasion, puis j’échoue le lourdeau de 20 000 livres en approchant le quai à fuel, c’est quoi cette idée d’avoir un haut fond à l’approche du quai!(2 min plus tard on est de nouveau lousse)
Jour 89 – 27 décembre
J’étais fatigué, mais apparamment pas autant qu’Audrée qui se lève après 16 heures à dormir! Pas facile les vacances! On reprend le « beat » des îles, soit une activité par jour... la marche en ville sera donc suffisante pour aujourd’hui, on ne trouve pas d’alcool combustible, pas de kérosène, pas de paraffine liquide, les lecteurs mp3 sont le double du prix normal... Ouais, vaut mieux avoir tout ce qu’on a besoin avant de faire la traversée.
Jour 88 – 26 décembre
Au Bahamas, LA fête de l’année est le Junkanoo, qui débute à 2 heures de la nuit jusqu’à ce que le soleil soit à son plus haut. On sait qu’il y a de la musique et une parade... le reste sera à découvrir. On s’est donné rendez-vous pour 6h30 au quai à dinghy, Édouard et l’équipage d’Élija se présentent, d’autres ont préféré dormir, tant pis pour eux! Dès le début, on ne peut qu’être impressionné par les costumes à couper le souffle, après avoir vu défiler le groupe pendant une demie heure, on croit le défilé terminé et on en est satisfait. On ne s’aura jamais autant trompé, ce n’était qu’un groupe parmi bien d’autres, pour les voir tous passer il faut compter 7 heures. Les hommes et femmes qui portent les costumes et instruments font le tour du parcours deux fois, toute qu’une épreuve d’endurance. Les photos et vidéos sauront mieux décrire l’ambiance que je ne pourrais le faire, il va sans dire que c’est sans commune mesure avec notre défilé du Carnaval! La journée aurait été déja bien remplie par ce fameux Junkanoo, mais on a une deuxième surprise, cette fois c’est Audrée qui préfère dormir, tant pis pour elle! Destination : Paradise Island, cette île fait face à la ville de Nassau et est l’endroit où se concentrent les hôtels et marinas de luxe, entourées du casino et de boutiques où je n’ai absolument pas les moyens d’entrer. Jusqu’ici rien de vraiment intéressant, le but est de voir les ruines d’atlantis. Vraiment fantastique, un tunnel vitré se déplace sous un immense bassin rempli de poissons colorés, raie géante, murènes, requins, jellyfish, etc. Puis, comme si la journée n’était pas assez remplie, je passe un petit 2 heures pour installer le fameux réservoir de propane... Je crois avoir mérité ma nuit de sommeil maintenant.


Jour 87 – 25 décembre
Deux gros événements aujourd’hui, premièrement on prend nos douches à la marina tout près où est amarrée notre famille artificielle d’hier, on était grandement dû. Deuxièmement, un souper de Noël au Green Parrot, le resto où tout le monde se croise pour y laisser son dinghy. À la base, on avait prévu un souper avec quelques connaissances, mais chacun de son bord connait et invite quelqu’un que les autres n’ont pas encore rencontré. C’est donc une 30aine de québécois qui se retrouvent ensemble pour manger non pas de la dinde, mais des humburgers. Sont présents les équipages de Argo 5, Alto, K2, Elija, Galéode, Oliver Plunkett, Mon île, Cathare, Destinée 7, Maralisa, Gusto Del Mar, Haboob et quelques autres dont je ne connais pas les noms.
jeudi 25 décembre 2008
Jour 86 – 24 décembre
Le camion de propane est sensé passer au resto vers 9 heures, plusieurs québécois sont au poste dans le stationnement pour attendre le précieux gaz qui n’arrivera qu’en début d’après-midi, ponctualitée bahamienne oblige. Merci à Christian de K2 qui a pris soin de ma bonbonne pendant que l’on est allé au marché. Par chance les coffres garde-manger de Haboob ont été remplis à ras bord avant de quitter les USA car ici tout est nettement plus cher, même les fruits et légumes... Mine de rien nous somme la veille de Noël mais l’ambiance n’y est pas, c’est une journée chaude et pluvieuse, nos cerveaux ont bien de la misère à associer ce que l’on voit avec le temps des fêtes, ce qui changera néanmoins pendant la soirée. Pour le réveillons nous sommes invités à bord d’Oliver Plunkett, un bateau moteur de 42’ qui se révèle être aussi spacieux et confortable qu’un petit chalet, ajoutez à cela de la musique bien de chez nous et un bon ragout, c’est bel et bien Noël dans notre famille artificielle comprenant les équipage de Cathare, Galéode et Haboob chez nos hôtes Oliver Plunkett, merci à tous pour cette belle soirée et Joyeux Noël à ceux qui lisent ceci bien au froid!
Jour 85 – 23 décembre
Assez molo comme journée, hier soir je crois avoir réglé un problème sur l’ordinateur et je peux enfin me connecter à internet. De ce côté on est chanceux d’être ancré en face du restaurant Green Parrot qui offre un réseau WiFi et possède le seul quai à dinghy près du centre-ville, deux attractions importante pour les navigateurs modernes! On avait prévu faire pleins de commissions mais notre petite visite sur Argo s’allonge une fois de plus en souper et soirée, trop acceuillant ces deux là!
Jour 84 – 22 décembre
Découverte du centre-ville de Nassau avec Mona et Édouard, l’ambiance me parait à mi-chemin entre pays pauvre et ville nord-américaine. À quelques centaines de mètres l’un de l’autre on trouve une boutique de Rolex puis un bahamien qui sculte des statues de bois pour vendre aux touristes. Là ou les bateaux de croisière débarquent la ville se permet de placer des hommes en uniformes blanc impéccables pour faire traverser les piétons alors que le reste de la ville est plutôt sale et désordonnée. Je profite de l’occasion pour m’imprégner d’un peu de culture culinaire, le Big Mac bahamien offre une subtilitée de saveurs que l’on ne retrouve pas chez nous. Audrée quand à elle s’offre une banale Conch Salad, cet espèce de mollusque qui vit dans un gros coquillage et est haché cru en salade... J’ai vu, j’ai goûté et j’ai passé mon tour. Nah sérieusement c’est très correct pour un mollusque, même cru la « chair » est assez ferme et n’a pas de goût très particulier, je m’attendais à pire. C’est Marie et Mario, du trimaran Galéode, qui nous ont fait découvrir ce met populaire, ils viennent passer presque chaque hiver dans les Bahamas et nous donnent plein d’informations concernant le pays.
Jour 83 – 21 décembre
Une dernière étape de 37 miles nous sépare de Nassau, la capitale bahamienne. La journée débute par une bonne nouvelle, sur la radio VHF on capte une conversation de Argo et Alto dont on avait perdu la trace à Palm Beach. Ils font également cap vers Nassau, ainsi qu’une multitude de voiliers québécois que l’on entend jaser sur la VHF, ce qui constitue notre principal divertissement... le vent est calme, le pilote auto barre comme un pro, alors il n’y a pas grand chose à faire d’autre que d’espionner les conversations! En soirée, je pars avec le dinghy pour trouver une connection internet en faisant le tour des marinas, puis un petit tour dans la ville qui est étonnament américanisée; Starbuck, PFK, Radio Shack, bars avec musique pop... j’ose espérer que le reste du pays est différent. Au retour je tombe sur une pratique de parade ou une centaine de personnes jouent dans la rue, les tambours ne sont autre chose que des barils de 45 gallons modifiés, voilà qui est beaucoup mieux, je reprends déjà espoir en la culture bahamienne!
Jour 82 – 20 décembre
Hier l’ancre a été installée par une nuit particulièrement sombre sans voir ce qu’il y avait autour (merci GPS!), ce matin on a la surprise de se réveiller au milieu d’une eau turquoise à perte de vue, avec quelques îles vers l’est. Pendant plusieurs heures Haboob file dans une mer moins profonde qu’une piscine, le faible tirant d’eau (2’2’’) nous permettant d’emprunter une route impossible pour la majorité des voiliers. Je n’en reviens toujours pas de la pureté de l’eau, on voit tout ce qui se passe au fond et toute la journée on regarde plus en bas que vers l’avant, il y a des étoiles de mer partout et on voit même passer un requin.

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