samedi 15 novembre 2008

Jour 44 – 12 novembre

Tout tombe à l’eau aujourd’hui, en premier un sleeping qui se fesait aérer sur la bôme puis ma barre fraichement vernie! Petit moment de panique, fiouu elle flotte mais part avec le courant, le dinghy fait une opération de sauvetage réussie. En après-midi on fait l’épicerie et recevons l’invitation de souper à bord d’Argo V, ça ne se refuse pas! Au retour on revoit des gens rencontrés à Annapolis, le voilier Kairos, qui nous refile le code d’accès pour les douches, décidément il y a des jours plus facile que d’autres! Exellent souper de nos hôtes.

Jour 45 -13 novembre

Alors tout le monde prévoyait partir ce matin, le mouillage est pourtant aussi plein. Raison : il pleut à boire debout, littéralement. Le dinghy a accumulé cinq pouces d’eau qui sont vite écoper afin d’aller faire du lavage, pendant que la machine tourne je fais un tour à la librairie. Comme déja mentionné, tout est orienté vers le nautisme et la sélection de livres n’y fait pas exeption, il y a même une section Boat Design et j’y passe une bonne heure à choisir pour finalement ramener la bible de la fabrication en bois-epoxy (Gougeon Brother). Au retour vers le voilier on a encore droit aux dauphins mais cette fois-ci ils sont une dizaine et on peut les approcher suffisament pour les entendre respirer! Pose du pilote en soirée, par chance que Edouard est proche pour me prêter certains outils, ma sélection laisse à désirer (perceuse qui ne tourne pas, scie qui casse, mêche trop petite, etc.).

Jour 43 – 11 novembre

Déplacement vers Beaufort qui est juste à côté de Morehead City, on nous à fortement conseillé l’endroit. La barre du safran est délaminée depuis une semaine alors je profite du mouillage confortable pour la réparer. Pendant que la colle epoxy sêche on fait du lêche vitrines, toute l’économie de la rue principale est orientée vers le nautisme.

Jour 42 – 10 novembre

Course effrénée vers Morehead City, mon pilote est sensé y arriver aujourd’hui et je ne suis pas plus patient qu’un enfant à Noel. Le paysage est beaucoup plus beau que les derniers jours, on descend une rivière bordée de plages et de grosses demeures. Je vais peut-être me faire traiter de menteur mais des dauphins se sont montrés exactement au moment ou la chanson Dolphin’s Cry jouait sur le bateau! Retour au vrai chose, le pilote auto est comme un neuf alors je suis soulagé, on ne sait jamais ce qui va arriver dans le colis avec Ebay. Dans notre mouillage on voit un premier bateau d’ittinérant, une espèce de chaloupe sur laquelle a été installé un gros abris, de toute beauté...

Jour 41 – 9 novembre

Il fait beau et chaud aujourd’hui, journée parfaite pour couvrir plusieurs miles. Sauf qu’on manque de nourriture et d’essence alors on fait halte à Belhaven ou l’on croise Mona et Edouard du voilier Argo V, partit lui aussi de la marina de la chaudière à Québec. Le village n’est pas bien loin, par chance car ramené les 225 livres de liquide, essence + eau + glace, s’avère plus éraintant que prévu! La journée est déjà bien avancée au moment de repartir et après 1 heure de navigation à voile et moteur combinés, ce dernier décide de prendre congé! Le moteur étouffe dès que je lui demande plus d’effort que de tourner au neutre, il faut donc rentrer à Belhaven sous voile au plus près que le bateau est capable de faire (le plus face au vent possible)... en espérant que la ville ne crée pas un couloir de vent qui rendrait la manoeuvre impossible. Le plan B est prévu, soit de rebrousser chemin et tenter de remorquer le voilier avec le dinghy, le plan C serait d’appeler Argo V pour avoir du renfort si le moteur du dinghy de 2.5 CV ne suffit pas à la tâche. Après plus d’une heure à révolutionner anarchiquement, le moteur se décide finalement à ronronner comme à son habitude! Yééé mais en même temps l’ancrage à voile me paraissait moins monotone... Pour rattraper le temps perdu l’ancre attendre 21h pour toucher fond dans un endroit perdu du Pamlico Sound.

Jour 40 – 8 novembre

La routine entre deux ancrages séparés par la Alligator River et le Pungo Canal. J’ai allongé un peu l’horaire en terminant de noirceur, les mauvaises langues diront que c’est parce que je suis trop impatient de recevoir mon pilote auto. Pfff pas du tout, j’aime ca naviguer dans un canal de nuit! (...)

lundi 10 novembre 2008

Jour 39 – 7 novembre

Tout le monde part ce matin car pour la première fois depuis 3 jours la température est clémente pour traverser l’Albermale Sound et se rendre jusqu’à Alligator River. Un peu trop calme, l’eau est mirroir et on en profite pour faire une « pratique » d’échouage. Par chance que j’ai réparée la dérive à Hampton avec le wetsuit de Jeremy, j’ai eu sincèrement froid dans l’eau à 55 degré mais je suis aujourd’hui bien fier de l’avoir fait! Au fait c’est Audrée qui l’a échoué mais je ne peux vraiment pas la blâmer, la carte indique bien 7 pieds d’eau... Un autre bateau devait aussi utiliser les cartes Garmin car il est échoué à côté! Sauf que lui attend Tow Boat US pendant qu’on lève la dérive et repartons à reculons.

Jour 38 – 6 novembre

On reste une journée de plus à Elizabeth City, le quai est fourni gratuitement par la ville et est situé près de tout en plus d’offrir un bonne connection internet, j’en profite pour acheter un pilote automatique sur Ebay qui sera livré au bureau de tourisme de Moorehead City. Les Roses Buddies font honeur à leur tradition et organisent un vin & fromage en après-midi pour les équipages de passage, décidément la ville en vaut le détour!

Jour 37 – 5 novembre

Très sympatique le Visitor Center, en mentionnant que l’on est de passage en bateau ils nous remettent un Cruising Guide d’ici aux Bahamas, un ordinateur est disponible et un coin est réservé aux échanges de livres. Un livre contient un chapitre sur la conservation de nourriture, aller-retour au bateau pour trouver un truc déja lu et j’en reviens avec la nouvelle trouvaille. Après avoir passé la toute dernière écluse du voyage on arrive à Elizabeth City qui est sensé être un incontournable... Dès l’arrivée on est forcé d’admettre que ses habitants sont à la hauteur de leur réputation, malgré la pluie et le vent une dizaine de personnes viennent au « quai » pour nous aider à « accoster », mentionnons qu’il s’agit de 4 pieux autour desquels on doit passer 4 amarres et je n’ai pas la moindre idée de la bonne technique à exécuter, ça manque de pratique mais c’est pas catastrophique! Soirée en compagnie de L’Ange X qui nous avait invité à bord un peu plus tôt.

Jour 36 – 4 novembre

Début du Dismal Swamp Canal, qui a été creusé à la main par des esclaves au début du 19e siècle, il n’aura par contre jamais connu un grand succès, à cause d’erreurs lors de sa conception il est très peu profond ce qui le rend peu pratique pour le commerce. Le bon côté dans tout ça est qu’il est maintenant utilisé que par des plaisanciers qui vont tranquillement, la basse limite de vitesse envoit les bateaux moteur ailleurs. Très jolie, on termine l’étape au Visitor Center à l’épaule de trois autres voiliers. Élection ce soir au USA, victoire d’Obama!

Jour 35 – 3 novembre

Début de journée consacré à faire nos aurevoirs à l’équipage de Splendido et leur souhaiter bonne chance pour la course (Voir leur site http://www.splendido57.com/ pour photos et infos de charter). Direction Norfolk qui est l’une des plus grosse base navale des USA, on avance tranquillement devant les monstres de guerre, Haboob n’a vraiment rien pour impressionner la galerie dans ce port. Pendant la journée j’étais soulagé, enfin plus de ?@$%* de trappes à crabes et je croyais pouvoir laisser ma haine derrière... Et bien non, arrivé à un mouillage populaire en ville ou sont déjà une quinzaine de bateaux, il y a aussi un épais de pêcheur qui a cru que c’est un bon endroit pour mettre ses cages! Ajoutons que l’ancre Delta a été problématique pour la première fois du voyage et ce n’est qu’au quatrième essai qu’elle décide d’accrocher. Bien content d’être arrivé, on est pratiquement au centre-ville et on peut y débarquer au musée nautique juste en face. Resto et boutiques ce soir, ca change de la routine.

mardi 4 novembre 2008

Jour 32 à 34 – 31 octobre au 2 novembre

On n’avait pas prévu passer beaucoup de temps à Hampton mais on fait plus ample connaissance avec l’équipage de Splendido auquel s’est maintenant join Daniel, Michael et Andy. Ici une cinquantaine de bateaux se préparent pour la « Carabean 1500 », une course en mer à destination des Caraibes débutant dans une semaine. À l’ocasion de l’Halloween on se fait passer des déguisements de pirates afin de joindre l’équipage au souper réservé aux courreurs, on a pas de badge mais personne ne met en doute notre appartenance à l’équipe, certain sont cependant étonnés de voir que cette année Splendido à 7 équipiers! Le lendemain alors qu’on prévoyait visiter la ville, Michael et Jeremy nous surprennent à la buanderie pour nous remettre des gilets « Splendido : Crew », on est donc forcé de les accompagner et nous faire payer la traite encore une fois, pas facile la vie de marin!

Jour 31 – 30 octobre

Bon vent au début de la journée mais il se calmera progressivement pour terminer l’étape au moteur et arriver à Hampton vers 20h00, un petit courant contraire nous a ralentis toute la journée.




JOUR 30 - 29 OCTOBRE
Edit : Le jour 30 était complètement sorti de nos souvenirs lors de l’écriture du journal de bord, il a fallu l’aide du GPS pour retracer notre étape! C’est donc un départ de Reedville pour aller à Deltaville qui fut fort certainement monotone puisqu’oublié... Faudra être plus rigoureux dans la tenue du journal à l’avenir.

Jour 29 – 28 octobre

Réveil tartif, Splendido est déja parti est nous confirme par VHF que nous ne devrions pas sortir aujourd’hui par vent de 35-45 noeuds ( 65-85 km/h). Visite de Reedville ou il n’y a absolument rien. On pique une jasette avec « L’ange X » de Sorel, ils sont à quai alors on y rempli les réservoirs d’eau.

Jour 28 – 27 octobre



Départ en avant-midi pour Reedville, le vent souffle fort mais dans notre direction, il permet au voilier d’avancer à 5 noeuds avec seulement le petit foc à l’avant (la vitesse maximale du bateau en eau calme est d’environ 5.5 noeuds). On est bien surpris d’entendre « Haboob, Haboob this is Splendido, over. » au VHF, c’est la première fois qu’on nous appelle et il n’y a pourtant aucune embarcation en vue, c’est Jeremy qui prend une chance pour nous rejoindre. Ils sont 14 miles plus au nord, avec leur 57’ qui avance à 7-8 noeuds ils devraient nous dépasser au courant de la journée et nous attendre à Reedville, on convient donc de faire la course jusqu’à destination ce qui les fait bien rire. Changement de voilure; le génois prend la place du foc et Haboob file à sa vitesse maximale en plus de surfer les plus grosses vagues à 7-8 noeuds. Le seul problème provient du dinghy qui aime un peu trop surfer et vient frapper le moteur, même avec une corde allongée à 60’, il lui arrive de nous rejoindre à nos côtés quand les vagues de 6-8 pieds le pousse au bon moment. Seconde conversation avec Splendido; selon nos positions présentent, c’est nous qui arriverons premiers, ils nous invitent pour souper à leur bord une fois ancré. Ça veut aussi dire que je dois trouver une place pour ancrer mon bateau, mais aussi un lourdeau de 50 000 lbs, dans une baie qui est protégée de partout sauf de la direction d’ou vient présentement le vent. La fin de l’étape se passe dans des conditions misérables, il fait 6.5 degrés et il pleut abondament par un vent de 25-30 noeuds et on doit remonter la baie par vent de face au moteur. Malgré avoir tracée une route à l’ordi pour éviter toute zone de pêche, on se retrouve dans un tas de bouées indiquant des trappes à crabes, depuis le début de la baie il y en a partout et toujours au mauvais moment alors qu’il ne devrait pas y en avoir, j’en ai vraiment marre des pêcheurs! Pour nous consoler des dauphins se montrent les ailerons pendant quelques secondes, assez rare dans la baie parait-t-il. On a eu bien froid et nos hôtes pour le souper s’en doutent bien, on a droit à un vin chaud épicé dès l’arrivée suivi d’un exellent souper.
.
.
.
.
JOUR 27 - 26 OCTOBRE
Bye bye Annapolis, notre escale préférée jusqu’à maintenant. On profite tout de même une dernière fois des installations pour plaisanciers en prenant une douche chaude, la prochaine risque d’être loin. Le départ est plutôt lent, le pont qui est sensé ouvrir au demi-heure reste bien fermé à 10h30, il faut donc attendre 11h pour sortir de Spa Creek, rien de tel qu’un petit 45 min à avancer-reculer pour débuter une journée! Merci à nos amis américains d’Annapolis qui ont fait remarquer au pontier son manque de vigilance, le reste du mouillage nous voyait bien, lui! La mer est calme et un vent du sud se lève tranquillement, comme c’est notre cap, le moteur n’a pas de répit encore une fois. L’étape est plus longue que prévue compte tenu du petit courant de 1 noeud tout au long de la journée, c’est donc à 20h15 que l’on arrive à Solomon Island.

dimanche 26 octobre 2008

Jour 26 – 25 octobre

J’avais prévu partir aujourd’hui et on se prépare pour cela, premièrement on amène tous les bidons d’essence à une station routière ou l’on peut débarquer proche en dinghy, l’essence y est 1$ de moins par gallon. On pique une jasette avec les occupants de Grey Hound, un trimaran F33, le bateau que j’aimerais le plus avoir parmis les centaines présents dans le port. On aperçoit ensuite Michael et Jeremy qui nous font signe d’embarquer à bord de leur voilier, pas évident dans la vague devant la Naval Academy, on y parvient en prenant leur pneumatique comme passerelle entre mon dinghy et leur bateau, autrement les deux embarcations rigides cogneraient l’une sur l’autre. À peine embarquer qu’on voit une défense de mon dinghy flotter sur l’eau, Michael nous dit d’utiliser son Zodiac pour la ramener, plus approprié pour le temps qu’il fait! De retour à Splendido, un Beneteau de 57’ 2006, la visite est fort impressionante; 4 toilettes, 2 douches, machine à laver, lave-vaiselle, machine à glace, 4 cabines double en plus de tout les jouets électroniques dont un navigateur peut rêver! Les propriétaires sont forts sympathiques et en apprenant que l’on va aux Bahamas ils nous offrent les cartes et guide qu’ils ont utilisés il y a deux ans. Un peu gênant d’accepter tout cela mais ils insistent qu’ils n’ont pas l’intention d’y retourner car les eaux peu profondes et une quille de 7’ font mauvais ménage! Au fait on ne part plus aujourd’hui, on aurait un vent de 25-30 noeuds de pleine face et de la pluie à 100%. Le Tanzer 28 a été réancrer au même endroit, on se doute tous qu’il retournera saluer les roches, ses cordes d’ancre sont bien courtes...

Édition de soirée : le Tanzer s’est déplacé vers les roches comme prévu! Par chance pour lui le vent a tourné de bord et il est maintenant a environ 50 pieds du mur.

(Photo: "Splendido")

Jour 25 – 24 octobre

On se lève trop tard pour partir aujourd’hui, alors on déplace Haboob vers Spa Creek qui est beaucoup mieux protégé. Le reste de la journée on visite les boutiques et tente en vain de trouver un pilote automatique.

« Annapolis : A small drinking town with a big sailing problem »

Jour 24- 23 octobre

Annapolis est vraiment la ville idéale pour les voyageur en bateaux, il y a des quais à dinghy partout, des douches publiques sont accessibles pour 1$, la buanderie et magasin nautique sont tout près. C’est donc une journée de ravitaillement, de lavage et de visite. Évidemment tout ne peut pas être si tranquille, juste avant de se coucher alors que je vérifie la tenue de l’ancre en raison des vents qui ont changés de direction, je vois un autre voilier qui à beaucoup chassé sur ses ancres, il est maintenant à une dizaine de pieds du mur de roche de la Naval Academy. J’essai d’appeller le harbor master mais sans réponse, si personne n’y va, le bateau va bientot se fracasser sur les rochers. On monte à bord du dinghy en espérant que le moteur du bateau, un Tanzer 28’, puisse démarrer pour le déplacer, au même moment les deux occupants du voilier Splendido s’y dirige également. Il y a bien un hors-bord mais il semble ne pas avoir fonctionné depuis longtemps et ne fait aucun effort pour démarrer. Les services de remorquage sont à une demi-heure d’ici, probablement trop tard pour éviter le mur de roche. Le dinghy de Michael et Jeremy possède un moteur 15 HP, ce qui devrait être suffisant pour remorquer le voilier. Suffisant mais pas évident de manoeuvrer dans les conditions météo entre les deux cordes d’ancre, une fois ces dernières relevées ça va un peu mieux mais le voilier part de travers au point ou l’étrave se retrouve à deux ou trois pieds des roches. A ce moment la quille touche le fond, mais le dinghy reprend le dessus tire le bateau au corp-mort (bouée d’ancrage) le plus près. B. A. de la journée accomplie, ça aura tout de même durée 1h30 au total.